Le Journal de Montreal - Weekend
Moments de FOLIE
Le trio qui s’était fait connaître avec ses pièces Le Projet Bocal et Oh Lord, toutes deux présentées à La Licorne, rebondit avec une troisième pièce déjantée. Cette dernière création, simplement intitulée Le spectacle, promet des moments de folie.
Surtout, ne demandez pas à Simon Lacroix, coauteur de la pièce Le spectacle, quel est le thème de sa pièce, car il parlera beaucoup sans vraiment répondre. En insistant un peu, il concédera que c’est un peu n’importe quoi. «Il s’agit d’une écriture libre sans histoire, comme dans un rêve», explique-t-il.
Après avoir séduit un certain public avec deux précédentes créations, on a demandé au trio d’auteurs, composé de Sonia Cordeau, Simon Lacroix et Raphaëlle Lalande, d’écrire une véritable pièce de théâtre. «On a d’abord accepté le défi et nous sommes partis chacun de notre côté pour écrire ce qui nous passait par la tête», indique Simon Lacroix. Mais malgré leurs efforts pour se conformer, cela n’a pas fonctionné. «Ce n’est pas nous de faire une véritable pièce de théâtre avec une histoire», précise-t-il.
Après réflexion, les trois complices sont repartis chacun de leur côté pour écrire ce qui se rapprochera finalement davantage d’un spectacle que d’une pièce de théâtre.
PIÈCE À SKETCHES
Concrètement, les trois auteurs ont abouti à des sketches qui dureront de quatre à cinq minutes. «C’est une pièce folle, incompréhensible, éclatée et très drôle, souligne le coauteur. Mais c’est surtout une pièce qui fait du bien.»
Différents personnages connus seront représentés, même si aucun lien ne les unit. Parmi ceux-ci, Pierre Lebeau, le père Fouras de Fort Boyard, et René Angélil. «On aura également Marie-Antoinette, ajoutet-il. Elle va expérimenter le styrofoam.»
GRAND DÉLIRE
Ce qui ressort de cette création, outre le «n’importe quoi», ce sont des thèmes sans liens apparents qui partiront dans toutes les directions. Dans ce grand délire, la technologie sera l’un des thèmes qui ressortira. «On va découvrir que quelqu’un s’est greffé internet dans la tête, révèle le coauteur. Pourquoi pas? Ça viendra peutêtre un jour.»
Conscient que sa pièce peut représenter un grand chaos pour le commun des spectateurs, Simon Lacroix se fait tout de même rassurant. «C’est une pièce déjantée, mais il y a quelque chose de lumineux dans tout cela, on véhicule l’espoir», estime le
comédien.
Quant à la mise en scène, qui est assurée par les trois auteurs et interprètes, on nous dit que les propos seront appuyés par plusieurs projections afin de créer des mises en contexte.
«Nous avons ressenti un grand sentiment de liberté à écrire cette pièce», conclut-il.