Le Journal de Montreal - Weekend
Le top culturel 2016 de nos journalistes
Après avoir fait plusieurs découvertes et avoir été séduits par nombre de créateurs, les journalistes de la section Spectacles du Journal de Montréal et du Journal de Québec vous présentent les chansons, les films, les séries et les différentes productio
ALASKA MAGGIE ROGERS
Le printemps dernier, Pharrell Williams rencontrait des étudiants en musique à l’Université de New York. La vidéo où on le voit entendre la pièce Alaska, de Maggie Rogers, a fait le tour du monde. Il fallait voir à quel point le musicien-producteur était sincèrement impressionné par le talent de la jeune femme. Alaska est effectivement un bijou de musique électropop qui nous donne des frissons. Une très belle carrière se profile à l’horizon pour la jeune Maggie. -RGM
CHEAP THRILLS SIA
Cheap Thrills est la chanson parfaite pour applaudir l’arrivée du week-end. Mélodiste hors pair qui a écrit et composé nombre de succès pour elle comme pour d’autres artistes, Sia séduit une fois de plus avec cette pièce au refrain accrocheur qui donne envie de se déhancher sur les planchers de danse jusqu’aux petites heures. -VG
COLD LITTLE HEART MICHAEL KIWANUKA
Ça prend de l’audace pour amorcer son album avec une chanson de près de 10 minutes. C’est ce que Michael Kiwanuka fait avec
Cold Little Heart, sur son excellent disque Love & Hate. Construite magnifiquement, la pièce nous emmène dans différentes atmosphères, jouant principalement dans un univers soul, mais bifurquant à l’occasion dans une ambiance rappelant même Pink Floyd. On se retrouve avec un morceau véritablement épique que l’on savoure les écouteurs vissés sur les oreilles. -RGM
C’EST DANS LE NOIR HARMONIUM
Quelle surprise d’entendre un matin de septembre une nouvelle chanson d’Harmonium. Un titre inédit qui ouvrait les concerts de la tournée L’Heptade en 1976 et 1977, jamais enregistré, et composé dans un motel du Nouveau-Brunswick. Les claviers de Serge Locat, une guitare et la voix de Serge Fiori, jumelée à celle de Monique Fauteux. Un cadeau de cinq minutes inattendu et inespéré. -YL
DIRTY DIRTY CHARLOTTE CARDIN
Une voix sublime, des accents soul et R&B, un texte bien ficelé sur la jalousie et le désir. La chanson Dirty Dirty est un des extraits du EP
Big Boy de Charlotte Cardin, paru cet été. On comprend le buzz impressionnant qu’il y a eu autour de la chanteuse en 2016, qui devrait poursuivre sur sa lancée en 2017. -SG
KILL ME ONE MORE TIME ZAGATA
Jesse Proteau lançait cet automne Kill
Me One More Time, le tout premier extrait de son nouveau projet solo Backseat. À la fois nostalgique et actuelle, cette pièce est en fait un petit bijou de musique électro-pop qui laisse présager un bel avenir pour Zagata. Et que dire du vidéoclip accompagnant la pièce, tournée entièrement en format VHS? On adore, tout simplement. -BL
LOVE ON THE BRAIN RIHANNA
Extraite du surprenant Anti, cette ballade soul aux accents doo-wop nous révèle une Rihanna plus mature, loin, très loin de l’adolescente déterminée à enflammer les pistes de danse avec Pon de Replay et SOS. En grande forme vocale, la star caribéenne s’abandonne au micro comme jamais auparavant, évoquant Prince, Al Green et Mary J. Blige au passage. Loin d’être cérébrale malgré son titre, Love on the Brain prend aux tripes. -MAL
PALERMO QUEEN BENJAMIN BIOLAY
Avec son plus récent opus Palermo Hollywood, l’artiste français Benjamin Biolay tape dans le mille. Sa pièce Palermo Queens, inspirée de ses nombreux séjours à Buenos Aires — comme l’ensemWble -d2e .s0o2n Bdidseqvue, renversé d’ailleurs —, est un ver d’oreille qui allie sensualité et exotisme. Les couplets récités par l’actrice sud-américaine Sofia Wilhelmi ajoutent à cette chanson un charme unique. -VG
ROSES GHOSTLY KISSES
Fruit de la rencontre de l’électro-pop apaisant du compositeur Dragos Chiriac et avec la voix aérienne de Margaux Sauvé, Roses nous plonge avec délicatesse dans une ambiance éthérée, propice à l’introspection. Un bijou qui alimente avec brio la rumeur favorable entourant une nouvelle génération de formations de Québec qui se servent du web pour se faire connaître de la planète. -CB
YOU WANT IT DARKER LEONARD COHEN
Cette chanson, à la fois troublante, puissante et sereine, a donné son nom au dernier album du grand Leonard Cohen. Paru au mois d’octobre, ce disque, qu’il aura eu la chance de présenter au public avant de quitter notre monde, le 7 novembre, en vaut lui aussi le détour. Sa chanson-titre, avec ses paroles qui nous confirment que le poète était prêt à faire face à la mort, est d’autant plus touchante depuis qu’il n’est plus. -VG
ALEXANDRE BARRETTE IMPARFAIT
En animateur de quiz, Alexandre Barrette s’avère rarement décapant. Mais pour son deuxième one man show, l’humoriste nous a montré une facette jusque-là insoupçonnée de lui: il est un être imparfait qui peut s’avérer franchement incisif quand on ne s’y attend pas. Dans ce spectacle vraiment étonnant, Alexandre Barrette nous sert de nouvelles anecdotes avec une autodérision à toute épreuve. L’humoriste se livre comme jamais, dans cette proposition très personnelle, abordant sans retenue ses échecs du passé. -RGM
CHILLY GONZALES À LA SALLE WILFRID-PELLETIER, LE 8 FÉVRIER
Nous ne sommes qu’en février, mais Chilly Gonzales vient déjà de prendre, ce soir, une option pour le meilleur concert de 2016. «Wow!», écrivions-nous sur Twitter en février dernier. On ne s’était pas trompés. Vêtu d’une robe de chambre, Gonzales a offert ses sublimes chansons au piano, appuyé par le Kaiser Quartett. Bête de scène vraiment comique, le musicien a rampé allègrement sur le sol, peu de temps avant d’être rejoint par Feist, en surprise. Une grande soirée par un grand artiste. -RGM
ADELE AU CENTRE BELL LES 30 SEPTEMBRE ET 1er OCTOBRE
La diva britannique renouait avec Montréal cet automne, plus de cinq ans après sa dernière visite. Et la patience de ses fans a été grandement récompensée avec deux concerts absolument exceptionnels. Sobre, élégante et franchement attachante, Adele a fait vibrer le Centre Bell avec ses plus grands hits, de Rolling in the Deep à
Hello, en passant par Skyfall et Someone Like You. -BL
MARY POPPINS
Juste pour rire nous promettait cette année sa production la plus ambitieuse à ce jour. Et c’est exactement ce à quoi on a droit avec Mary Poppins: une comédie musicale grandiose et magique qui n’a rien à envier à celles qui ont fait le renom de Broadway. Du bonheur à l’état pur, tout simplement. On se souviendra d’ailleurs encore longtemps de Joëlle Lanctôt, absolument divine et même «pratiquement parfaite» dans le rôletitre. Prenez note que le spectacle sera présenté au Théâtre St-Denis jusqu’au 7 janvier. -BL
PEARL JAM AU CENTRE VIDÉOTRON, LE 5 MAI
Les visites de Pearl Jam au Québec se font rares, mais elles sont marquantes. Du moins, celle au Centre Vidéotron de Québec le restera pour les 18 000 fans en délire qui ont eu droit à un mémorable marathon de rock de plus de trois heures, servi de main de maître par un Eddie Vedder au charisme indéniable et une bande de musiciens au sommet de leur art. -CB
HALF MOON RUN AU FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC, LE 12 JUILLET
Site de nombreux grands rendez-vous musicaux du Festival d’été, le Parc de la Francophonie au clair de lune s’est avéré le complément parfait au rock planant de la formation montréalaise. Devant un parterre rempli et gagné à sa cause, Half Moon Run a fait preuve d’une enivrante maîtrise de son art. Les plaines d’Abraham ne sont plus très loin. -CB
JEAN LELOUP LE FANTÔME DE PARADIS CITY
Il a remporté le Félix de spectacle de l’année à l’ADISQ, et avec raison. En début d’année, le pari de se lancer seul sur scène était audacieux pour Jean Leloup, mais ce fut grandement réussi. Sa dernière tournée comprenait un spectacle avec musiciens et un autre sans: c’est dans la formule solo, sans filtre, qu’il est au sommet de son art. -SG
LOUIS-JEAN CORMIER SPECTACLE CONÇU POUR LE FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC ET LES FRANCOFOLIES DE MONTRÉAL
Cet été, Louis-Jean Cormier a conçu un bijou de spectacle spécialement pour les FrancoFolies de Montréal et le Festival d’été de Québec. Une grandmesse «rêvée» de 14 musiciens avec qui il a déconstruit, puis reconstruit son répertoire à saveur motown. Jamais on n’avait entendu ses chansons aussi énergiques et dansantes. Un spectacle de grande qualité, dont le seul défaut est d’avoir été présenté seulement deux fois. -SG
887 DE ROBERT LEPAGE
Après une présence remarquée dans
Quills, dans le rôle du Marquis de Sade, Robert Lepage brille dans son sixième spectacle solo intitulé 887. Le créateur brille dans ce spectacle où il raconte, à travers les grands moments de l’histoire du Québec des années 60, son enfance dans le quartier Montcalm. Lepage est touchant, en pleine possession de son talent de comédien et il signe une mise en scène ingénieuse, comme lui seul sait le faire. -YL
MONUMENTAL, THE HOLY BODY TATTOO ET GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR AU GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC, LE 15 AVRIL
Un mariage qui, au départ, pouvait sembler inusité, mais qui s’est avéré parfait sur les planches. Les mouvements des danseurs de la compagnie The Holy Body Tattoo et la musique de fin du monde de la mythique formation montréalaise Godspeed You! Black Emperor s’alliaient à la perfection. Il faisait bon d’entendre Godspeed bénéficier, enfin, d’une qualité de sonorisation à la hauteur de leurs impressionnantes fresques sonores. Ciel que j’ai vibré lors de cette soirée. J’en aurais pris une heure de plus. -YL
L’ARRIVÉE
Sorti en salle quelques jours après l’élection de Donal Trump, L’arrivée fait partie des rares films qui redonnent foi en l’humanité. Mi-long métrage de science-fiction, mi-thriller psychologique, cette offrande de Denis Villeneuve angoisse autant qu’elle émeut. Visuellement magnifique, Arrival confirme le génie du réalisateur québécois, qui réussit à faire rimer grandiose et intimiste. Quant à Amy Adams, elle perce l’écran en proposant un jeu tout en retenue. -MAL
ANIMAUX NOCTURNES
Ce fascinant et envoûtant thriller noir réalisé par l’Américain Tom Ford (A
Single Man) est d’une efficacité remarquable. Très stylisé et sombre, avec une touche d’humour savoureux, Animaux
Noctures relate le destin d’une galeriste d’art (Amy Adams) qui est troublée par la lecture d’un roman écrit par son exconjoint (intense Jake Gyllenhaal). Un film aussi captivant que singulier. -MD
1:54
Une des belles surprises du cinéma québécois cette année, ce film coup de poing réalisé par Yan England traite avec intelligence et réalisme du problème de l’intimidation en milieu scolaire. Le jeune acteur Antoine Olivier Pilon crève l’écran dans la peau d’un adolescent de 16 ans qui subit quotidiennement du harcèlement psychologique à l’école et sur les réseaux sociaux. Un film percutant, qui fait oeuvre utile. -MD
LES MAUVAISES HERBES
On regrette fortement que ce très bon film du cinéaste québécois Louis Bélanger (Gaz Bar Blues) soit légèrement passé inaperçu lors de sa sortie en salles, au début de l’année. Mettant en vedette l’excellent Alexis Martin dans la peau d’un acteur criblé de dettes qui se réfugie dans une ferme isolée où un homme fait pousser de la marijuana en secret, ce film est un petit bijou de comédie noire, qui fait rire autant qu’il émeut. -MD
JUSTE LA FIN DU MONDE
Deux ans après Mommy, Xavier Dolan signe son film le plus mature avec cette poignante adaptation de la pièce de théâtre du même titre écrite par le dramaturge français Jean-Luc Lagarce. Gagnant du Grand Prix du dernier Festival de Cannes, Juste la fin du monde brosse un portrait intime et bouleversant d’une famille dysfonctionnelle, déchirée par son incapacité à s’aimer. -MD
POUR L’AMOUR DE HOLLYWOOD
Hollywood peut encore faire rêver, comme en fait foi cette inspirante comédie musicale. Ryan Gosling et Emma Stone brillent de mille feux dans la peau de deux artistes paumés qui tombent en amour tout en poursuivant leurs rêves, lui d’ouvrir un club de jazz, elle de devenir actrice. Pour l’amour d’Hollywood confirme aussi l’immense talent du réalisateur Damien Chazelle, qui offre ici une mise en scène aussi inventive qu’impeccable. Un triomphe qui devrait se traduire par de nombreuses nominations aux Oscars. -CB
MANCHESTER BY THE SEA
Casey Affleck sort définitivement de l’ombre de son célèbre frère Ben en interprétant avec un réalisme hors du commun un concierge qui doit contre son gré revenir dans sa ville natale pour devenir le tuteur de son neveu. De loin le film le plus poignant de l’année, Manchester by the Sea profite aussi du jeu à fleur de peau de Michelle Williams, sublime dans un rôle secondaire. Les Oscars sont indéniablement dans la mire de ce drame signé Kenneth Lonergan. -CB
ELLE
Le film le plus délicieusement pervers de 2016 provient de la France et marque le retour à l’avant-scène de Paul Verhoeven, cinéaste de Basic Instinct. Ici, une femme d’affaires victime de viol décide, avec une froideur à glacer le sang, de traquer elle-même son agresseur. Impériale, Isabelle Huppert livre dans Elle une des plus grandes performances d’une carrière qui ne manque pourtant pas de joyaux. -CB
NE RESPIRE PAS
Le réalisateur Fede Álvarez livrait cette année avec Ne respire pas un suspense exceptionnellement bien ficelé dont on ressort secoué, éprouvé... et essoufflé. Ce véritable jeu du chat et de la souris entre une bande de cambrioleurs et un homme aveugle est un véritable must pour les amateurs de sensations fortes qui y trouveront assurément leur compte. Et bonne nouvelle pour les fans; une suite est déjà en chantier. -BL
LA CONJURATION 2
Le cinéma d’horreur a trouvé son prochain grand classique cette année avec
La Conjuration 2, une oeuvre terrifiante destinée à s’élever au rang des filmscultes tels que L’exorciste. Et dire qu’on croyait impossible que James Wan réussisse à livrer une suite non seulement à la hauteur, mais supérieure au premier chapitre de la saga démarrée en 2013. À voir et à revoir. -BL
BILLIONS SHOWTIME
Billions n’a peut-être pas le prestige et la résonnance des House of Cards,
Game of Thrones et autres, mais cette série, où un procureur fédéral tente de faire condamner un gestionnaire de fonds pour délit d’initiés, a plusieurs belles cartes dans son jeu. Damian Lewis dans un autre rôle que le soldat Brody, Maggie Siff dans un univers différent de celui de Sons of Anarchy et Paul Giamatti. On a même droit à un épisode avec des scènes qui ont été tournées au Centre Vidéotron lors du passage de Metallica. -YL
BLACK MIRROR NETFLIX
Vous trouvez que la technologie prend trop de place dans votre vie? Cette brillante série télé britannique dont la troisième saison a été lancée en octobre dernier sur Netflix devrait vous terrifier. Se déroulant dans un avenir anticipé, mais très réaliste, les différentes intrigues de Black Mirror mettent en scène des personnages qui subissent, de façon parfois tragique, les dérives d’une technologie qui va souvent trop loin. Un portrait troublant et inquiétant d’une société à la dérive. -MD
FEUX ICI RADIO-CANADA TÉLÉ
L’un des meilleurs thrillers psychologiques jamais présentés au petit écran. Doté d’une distribution de très, très haut calibre (magnifiques Maude Guérin, Alexandre Goyette et Fanny Malette) dirigée de main de maître par Claude Desrosiers, Feux a lentement mais sûrement pris notre esprit en otage. Construite en crescendo, cette série de Serge Boucher balaiera tout aux prochains Gémeaux. On y mettrait notre main au... feu. -MAL
LIKE-MOI! TÉLÉ-QUÉBEC
La série Like-moi!, qui a révélé l’hilarante cosméticienne et youtubeuse Gaby Gravel (Florence Longpré), a été tout un phénomène cette année, avec 2 millions de visionnements sur le web et des capsules qui ont même fait le tour du monde (la série a été vendue en Allemagne). L’émission à sketches complètement éclatée, dont les lignes savoureuses sont signées Marc Brunet, sera de retour le 9 janvier. -SG
L’IMPOSTEUR TVA
La double vie de Philippe Bouchard/Youri Maheux, brillamment interprété par Marc-André Grondin, a tenu en haleine des milliers de Québécois tout l’automne à la télé, avec son histoire un peu tordue, mais fort originale. Une série de gros calibre, dont une des grandes forces était de nous offrir des suspenses intenses. La 2e saison est en préparation. -SG
LES PAYS D’EN HAUT ICI RADIO-CANADA TÉLÉ
Les belles histoires des pays d’en
haut ont marqué l’histoire de la télévision québécoise. L’adaptation de Gilles Desjardins, qui aurait pu être un immense fiasco, est une réussite sur toute la ligne avec un Vincent Leclerc qui impressionne dans le rôle de Séraphin, l’ajout d’un volet trash avec un curé Labelle qui «call» des shooters de fort et qui sort les poings, et une reconstitution d’époque réussie avec plusieurs tournages extérieurs. On n’en attendait pas tant. -YL
STRANGER THINGS NETFLIX
Arrivée sur Netflix l’été dernier, la série a rapidement suscité un buzz planétaire. Faisant de nombreux clins d’oeil aux films des années 1980 (E.T.,
The Goonies, Stand By Me et on en passe), Stranger Things propose une captivante première saison de huit épisodes. Menée par une trame sonore envoûtante, la série met en scène plusieurs personnages intrigants, dont la mystérieuse Eleven (et ses gaufres Eggo), le tourmenté shérif et la timide Barb. Vivement la deuxième saison! -RGM
THE GOOD WIFE CBS
Curieusement ignorée aux Emmy, Golden Globes et autres cérémonies de remise de prix, la septième et dernière saison du drame juridique de Robert et Michelle King n’en était pas moins brillante. Merveilleusement bien écrite et jouée (superbe Julianna Margulies), The Good Wife n’a jamais cessé de faire confiance à l’intelligence du téléspectateur, chose de plus en plus rare en télévision, surtout pour une série présentée sur l’un des quatre grands réseaux. Quant aux fans ayant reçu l’ultime épisode comme une «claque en pleine face», sachez que nous
y avons plutôt perçu une finale pleine d’espoir. -MAL
THE CROWN NETFLIX
Dotée d’un budget royal de 13 millions $ (!) par épisode, cette ambitieuse série historique de Netflix, qui retrace les premières années du règne d’Elizabeth II, nous en met plein la vue à coups de somptueux décors, majestueux costumes et superbes paysages. The Crown nous en met également plein le coeur grâce au jeu nuancé de Claire Foy, qui traduit parfaitement les tourments internes d’une jeune souveraine. Mention spéciale à John Lithgow, qui campe un Winston Churchill plus grand que nature. -MAL
MAKING A MURDERER NETFLIX
Making a Murderer a beau avoir été lancée en 2015 (le 18 décembre), nous avons tout de même choisi d’inclure dans notre liste cette série documentaire, devenue phénomène planétaire en 2016. Il faut dire que les parcours judiciaires de Steven Avery et de son neveu Brendan Dassey, condamnés pour le meurtre de Teresa Halbach en 2006 et 2007, ont de quoi fasciner. Bien que plusieurs aient reproché à la série son manque d’objectivité, cela n’enlève rien à ses qualités de thriller, qui auront réussi à clouer des millions de personnes devant leur écran. -VG