Le Journal de Montreal - Weekend
UN ALBUM INSPIRÉ DE NELLY
Le groupe montréalais Dear Criminals lancera, vendredi prochain, un septième EP inspiré de la trame sonore qu’il a créée pour le film Nelly de la cinéaste Anne Émond, qui prendra l’affiche le même jour. Afin d’en apprendre un peu plus sur ce disque, qui s
Parlez-nous de votre première rencontre avec Anne Émond?
J’ai rencontré Anne en 2013, à Trouville, en France, dans un festival de courts métrages. Je l’ai découverte là. À l’époque, elle m’avait dit qu’elle aimait beaucoup Random Recipe (son autre groupe). Elle m’a aussi dit qu’elle aimait beaucoup b.e.t.a.l.o.v.e.r.s, l’ancien groupe de Charles (membre de Dear Criminals). C’est là que je lui ai dit que Charles et moi étions en train d’écrire des chansons ensemble. Je lui ai fait écouter quelques pièces. Elle est probablement la première personne à avoir entendu du Dear Criminals. Un jour, je lui ai dit que nous allions faire la musique de ses films, mais c’était vraiment une joke. Comment avez-vous été appelés à travailler sur ce projet? Nous avons toujours su que nous voulions travailler sur des projets en lien avec d’autres disciplines, car aucun d’entre nous ne voulait répéter le parcours qu’il avait eu avec d’autres groupes (...) Nous avons commencé par des projets liés au théâtre, mais nous n’avions encore jamais fait de musique de film. Un jour, quand nous avons vu dans le journal qu’Anne travaillait sur un film inspiré de la vie de Nelly Arcan, Vincent (musicien qui complète le trio) a insisté pour qu’on lui écrive. Nous nous sommes rencontrés et elle nous a parlé de sa façon de faire et de son rapport à la musique. À la fin, elle nous a dit que c’était cool, qu’on allait faire la musique de son film. Ça s’est fait comme ça!
Comment cette expérience s’est-elle déroulée, pour vous?
Nous lui avons envoyé des inspirations, avant et pendant le tournage (...) Nous lui avons aussi envoyé toute notre musique. En tournant le film, elle a d’ailleurs gardé certaines chansons qui faisaient déjà partie de notre répertoire. Ce n’était pas son plan initial, mais elle trouvait que ça collait bien à certaines scènes. Ça nous a beaucoup aidés, parce que ça nous a donné une idée de la couleur et de l’univers qu’elle recherchait. Ce qui est bien, c’est qu’elle savait exactement ce qu’elle voulait et à quel moment. Ses références étaient assez précises. Ç’a donc été facile d’exécuter ce qu’elle désirait, ensuite.
Parlez-nous du mini-album, Nelly, que vous lancerez vendredi...
Sur l’album, il y a seulement deux chansons qui se retrouvent de façon intégrale, ou presque, dans le film (Nelly et leur reprise de In the Pines). Les cinq autres, nous les avons faites «on the side», pour les besoins du disque. Stay Tonight et Petite mort sont dans le film, mais dans leurs versions originales, qui se retrouvent sur nos anciens disques. Nous ne voulions pas remettre des chansons déjà parues sur notre nouvel album. Nous avons donc fait de nouveaux arrangements, avec la couleur de Nelly. Nous avons aussi repris Le temps des fleurs, une chanson (de Dalida) que l’actrice Mylène Mackay chante, dans le film. Nous en avons fait une version «à la Dear» qui n’est même pas dans le film. Le disque que nous lançons, c’est vraiment un univers complémentaire au film. La moitié des profits recueillis par la vente de Nelly sera versée à l’organisme Revivre et au programme La lecture en cadeau. Plus de détails au dearcriminals.com. LISEZ NOTRE TEXTE SUR LE FILM NELLY EN PAGE 25.