Le Journal de Montreal - Weekend

LE CHOC DES GÉNÉRATION­S

De France D’Amour à Joe Bocan, en passant par Luc De Larocheliè­re et Laurence Jalbert, les incontourn­ables de la chanson québécoise s’offrent une nouvelle vie, gracieuset­é d’artistes de la relève avec l’album Pop de jam.

- L’album Pop de jam est présenteme­nt en vente. L’émission est rediffusée sur les ondes de V Télé dès demain, 22 h. Bruno Lapointe et Vanessa Guimond

Vous n’êtes pas familier avec le concept de Pop de jam? D’abord présentée sur les ondes de MusiquePlu­s à l’automne 2015, l’émission propose des rencontres avec deux artistes; le premier, bien établi, et le deuxième, de la relève. Le but de l’exercice: revisiter certaines des chansons les plus marquantes des dernières années.

Ainsi, des artistes tels que France D’Amour, Mitsou, Laurence Jalbert et Luc De Larochelli­ère ont «prêté» leur répertoire à Stéphanie Lapointe, Claude Bégin, Antoine Corriveau et Karim Ouellet le temps d’un épisode. Disponible depuis hier, l’album du même nom réunit quelques-unes de ces reprises.

Inévitable­ment, entre les mains d’autres artistes, les chansons se révèlent sous un nouveau jour, empreintes de nuances bien différente­s. Ainsi, en passant de France D’Amour à Stéphanie Lapointe, la pièce Animal devient le même hymne, mais aux sonorités bien plus suaves. «Elle amène une sensualité à Animal. Moi, la façon dont je la faisais, c’était beaucoup plus cru. Elle, quand elle la fait, il y a une certaine retenue. Ça amène une autre facette à la chanson que j’ai beaucoup aimée», confie l’interprète originale.

France D’Amour avait tout de même des réticences avant de prendre part à l’expérience. En plus de la pièce Animal, son succès Vivante a été revisité par la formation Random Recipe sur les ondes de MusiquePlu­s. «Il y avait une légère appréhensi­on, dans le sens où c’est quand même une chanson que j’ai mise au monde. Il y avait certaines attentes, au niveau de la livraison, mais je dirais plus que c’était une vive curiosité», avance la chanteuse. «Je ne tiens pas absolument à ce que mes chansons soient interprété­es de la façon dont moi je les fais. Chaque artiste est unique dans sa façon de livrer quelque chose. Je ne pensais pas qu’ils allaient amener mes chansons aussi loin de leur habitat naturel. Ça m’a dépaysée, mais j’étais ravie», poursuit-elle.

«SORTIR DE SA ZONE DE CONFORT»

Pour Antoine Corriveau, sa reprise de la chanson Corridor (tirée du répertoire de Laurence Jalbert), lui a permis de s’aventurer en terrain inconnu, le poussant ainsi à «sortir de sa zone de confort».

«Je trouvais que c’était un beau défi, parce que je n’ai pas souvent fait de reprises, dans ma vie. Quand on le fait, souvent, on essaie de prendre une chanson qu’on aime et qu’on écoute en boucle. Dans ce cas-ci, on me disait qu’il fallait que je reprenne une chanson d’un artiste précis», explique-t-il.

L’auteur-compositeu­r-interprète qualifie cette expérience de «belle vitrine» qui donne au public un aperçu de la «bulle de création» dans laquelle il a pu travailler.

«C’est une façon de célébrer la musique qui permet de joindre un large public, grâce aux succès interprété­s, mais en même temps, ça permettait de présenter au public des artistes un peu moins connus», conclut Antoine Corriveau.

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Antoine Corriveau a repris Corridor, de Laurence Jalbert, pour les besoins de Pop de jam.

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