PETER CETERA EN MODE SYMPHONIQUE

Chicago a été intronisé au Temple de la renommée du rock le 8 avril 2016. Ex-bassiste et chanteur de la formation, Peter Cetera n’a absolument aucun regret de ne pas s’être pointé au Barclays Center à Brooklyn pour la cérémonie d’intronisation.

Le musicien de 72 ans, qui s’arrêtera dans la Vieille Capitale, les 10 et 11 février pour des concerts avec l’Orchestre symphonique de Québec (OSQ), avoue même être très fier de ne pas y avoir assisté.

«Surtout avec ce que j’ai vu sur la scène ce soir-là. Ça n’aurait pas été très plaisant pour moi d’y être», a-t-il laissé tomber, lors d’un entretien téléphonique.

Il faut dire que le Chicago qui continue de tourner, depuis son départ Cetera en 1985, compte quatre membres originaux sur neuf musiciens.

«C’est une sorte de groupe hommage. Ça serait comme reformer les Beatles sans John Lennon et George Harrison, même si j’aime bien Paul et Ringo», a-t-il lancé, indiquant que la porte était pas mal fermée à tout jamais pour d’éventuelles retrouvailles.

Peter Cetera est tout de même heureux d’accéder au Temple de la renommée du rock, même s’il n’est pas monté sur les planches, lors de la cérémonie.

«Ils ont décidé de faire comme si je n’avais pas fait partie du groupe. C’est un honneur d’y être, mais Chicago aurait dû y faire son entrée il y a 20 ans», a-t-il lancé.

ENTENDRE L’ORCHESTRE

Peter Cetera se pointera au Grand Théâtre de Québec avec ses six musiciens qui s’ajouteront à ceux de l’OSQ, sous la direction du chef invité Stéphane Laforest.

Le chanteur-bassiste explique que ses musiciens joueront en mode acoustique.

«Les musiciens classiques embarquent toujours dans ce genre d’aventure avec beaucoup d’appréhensions. Ils ont peur d’être enterrés par les guitares électriques et la batterie et c’est souvent le cas. Ils aiment être entendus et on va leur donner cette chance», a-t-il affirmé.

Le chanteur-bassiste aime ces alliages entre le rock et la musique symphonique. Il a donné, au cours des dernières années, une majorité de concerts sous cette formule.

«C’est amusant et c’est unique. C’est quelque chose, toutefois, qui coûte énormément d’argent à une époque où plusieurs orchestres symphoniques se retrouvent avec des budgets limités. Ils invitent parfois un seul chanteur, sans ses musiciens, parce que ce sont des événements qui sont très coûteux», a-t-il fait remarquer, précisant qu’il aimerait en faire plus.

Peter Cetera pigera dans son matériel solo et dans l’imposant catalogue de Chicago avec des versions qui colleront aux originales.

«Je suis un puriste. J’aime entendre les chansons que j’apprécie dans leurs versions originales. Je ne suis pas un grand partisan des nouvelles versions», a-t-il fait savoir.

Le musicien originaire de Chicago visitera la Vieille Capitale pour la première fois. Il ne faisait pas partie de l’alignement qui s’était arrêté au Colisée de Québec lors de l’événement Rendez-Vous 1987. Sa fille, Senna, qui a 19 ans, rêve de faire partie du Cirque du Soleil.

MANQUE DE SOUTIEN

Peter Cetera avoue ne pas avoir été très productif depuis son départ de Chicago. Il a fait huit albums solos, écrit plusieurs simples et il n’a pas été très présent sur les scènes de l’Amérique du Nord et du monde. Son dernier disque, You Just Gotta Love Christmas, remonte à 2004.

«J’ai eu beaucoup de problèmes avec les compagnies de disques depuis mon départ de Chicago. Celle qui s’occupait de Chicago et de ma carrière solo ne voulait pas que je réussisse. Elle souhaitait que ça ne fonctionne pas et que je retourne avec le groupe», a-t-il expliqué.

Le chanteur-bassiste avoue avoir aussi pris quelques mauvaises décisions.

«J’aurais pu en faire plus et mieux, si j’avais été avec une compagnie de disques qui m’avait vraiment encouragé. Je n’ai jamais eu cette opportunité. J’aurais aimé connaître plus de succès, mais ce que j’ai réussi, je l’ai fait par moi-même», a-t-il indiqué.

Peter Cetera a quelques chansons en chantier et il souhaite arriver bientôt avec du nouveau matériel.

Peter Cetera se produira avec ses musiciens et l’Orchestre symphonique de Québec les 10 et 11 février à la salle Louis Fréchette du Grand Théâtre de Québec.