Le Journal de Montreal - Weekend
IL EST TEMPS QUE DE NIRO PASSE À AUTRE CHOSE
Sans être aussi atroce que Sale grandpère, le nouveau film mettant en vedette Robert De Niro est d’un ennui redoutable.
Pourtant, The Comedian peut se targuer de réunir à l’écran une brochette impressionnante d’acteurs chevronnés. On trouve ainsi, outre Robert De Niro, Leslie Mann, Danny DeVito, Edie Falco, Cloris Leachman et Harvey Keitel. On a même droit à une apparition-surprise de Billy Crystal.
Malheureusement, on déchante bien vite. Dès la scène d’ouverture, en fait, puisqu’il s’agit d’un monologue, qui n’a rien de drôle, de l’humoriste Jackie Burke (Robert De Niro), ancienne star du petit écran reconvertie dans l’humour et assistée de son agente, Miller (Edie Falco interprète le personnage le plus intéressant du film) qui se démène pour lui trouver des contrats.
Parce qu’il frappe un spectateur, Jackie se retrouve derrière les barreaux. À sa sortie de prison, il va purger ses heures de travaux communautaires dans une soupe populaire où il fait la connaissance de Harmony (Leslie Mann), fille d’un ancien malfrat (Harvey Keitel). Croyez-le ou non, Jackie et Harmony, tout d’abord simples amis, finissent par coucher ensemble… ce qui aura des conséquences inattendues.
UN GROS NAVET
Les 119 minutes du long métrage sont interminables, d’autant qu’elles sont sans cesse ponctuées de numéros d’humour qui n’ont absolument rien de drôle. Outre les plaisanteries habituelles entendues 1000 fois, on a droit à des gags à caractère sexuel (il fallait s’y attendre) et à des blagues scatologiques, le tout culminant avec un numéro de chant – oui, effectué par De Niro lui-même – dans une résidence pour aînés en Floride.
À la sortie de la projection, on se demande pourquoi tout ce beau monde a accepté de se commettre dans ce navet indigeste et on se dit que le réalisateur Taylor Hackford (Ray) avait vraiment besoin d’un chèque de paye.