Le Journal de Montreal - Weekend

UN PEU DE BON, BEAUCOUP DE MAUVAIS

- Isabelle Hontebeyri­e

La première partie de L’espace qui nous sépare, réalisé par Peter Chelsom (Hector et la recherche du bonheur), se situe résolument dans la science-fiction. La NASA et le directeur du projet, Nathaniel Shepherd (Gary Oldman), envoient une équipe coloniser Mars. À la tête de cette mission, Sarah Elliot (Janet Montgomery), qui s’aperçoit qu’elle est enceinte lors du trajet.

Une grossesse en apesanteur, ça ne s’est jamais vu. Lorsqu’elle accouche sur Mars, elle meurt. Le bébé présente un certain nombre de malformati­ons (un coeur trop grand, de longues jambes, etc.), mais il grandit sur la station. Seize ans plus tard, Gardner (Asa Butterfiel­d au physique parfait pour le rôle) est fasciné par la Terre. Élevé par des scientifiq­ues, dont Kendra Wyndham (Carla Gugino), l’ado est intelligen­t, curieux, espiègle. Il entretient une relation en ligne avec Tulsa (Britt Robertson), une jeune orpheline trimballée dans différente­s familles d’accueil.

AMOUR ET ROADTRIP

Le mystère de l’identité de son père obsède Gardner qui se débrouille pour obtenir la permission d’aller sur Terre. Mais il échappe aux employés de la NASA – dont Nathaniel et Kendra – qui le surveillen­t. Or, comme il a grandi sur une planète à la gravité inférieure à celle de la Terre, sa vie est rapidement en danger.

La rencontre physique de Tulsa et de Gardner, leur amour, leur roadtrip à travers les États-Unis à la recherche du père du jeune homme fait basculer L’espace qui nous sépare dans un drame romantique comme les Américains en livrent régulièrem­ent, retirant toute originalit­é de la prémisse de base.

Car la première moitié du film parvient, tout en s’adressant aux préadolesc­ents, à poser des questions pertinente­s. Du besoin viscéral d’aller sur Terre (en opposition à la fascinatio­n qu’exerce l’espace) à celui de connaître ses origines en passant par l’amitié entre deux adolescent­s ne parvenant pas à trouver leur place dans le monde qui les entoure, les thématique­s abordées par Allan Loeb dans son scénario trouveront un écho très favorable chez le public cible. D’autant que les effets spéciaux et les décors ont été soigneusem­ent créés, ce qui fait de L’espace qui nous sépare un film qui ne dépare pas lorsqu’on le compare aux production­s du genre.

La trame sonore comporte quelques bonnes pièces, toutes choisies pour la cohérence des paroles avec ce qui se déroule à l’écran. Mais le bon l’emporte-t-il sur le mauvais? Pas sûre!

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Un film de Peter Chelsom.
Avec Asa Butterfiel­d, Britt Robertson et Gary Oldman.
Asa Butterfiel­d se glisse à merveille dans la peau de son personnage, Gardner. ∂∂∑∂∂∂ L’espace qui nous sépare Un film de Peter Chelsom. Avec Asa Butterfiel­d, Britt Robertson et Gary Oldman.
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Le film perd un peu de son originalit­é lorsqu’il bascule en drame romantique.

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