Le Journal de Montreal - Weekend
UNE EXPÉRIENCE UNIQUE
Until the Lions
Après avoir fait vibrer l’Europe, Until the Lions, dernière création du chorégraphe et danseur britannique Akram Khan, s’installera à la TOHU à compter du 17 mars. Cette série de spectacles, la seule du genre à être offerte en Amérique du Nord, permettra au public de découvrir l’oeuvre sous toutes ses facettes, puisqu’elle sera présentée sur une scène circulaire.
C’est une création qui allie tradition et modernité que les amateurs de danse pourront se mettre sous la dent en assistant à l’une des représentations d’Until the Lions, oeuvre inspirée du Mahabharata, récit indien mythique dans lequel se côtoient des thèmes comme l’amour, la trahison et la vengeance.
«C’est la poète et écrivaine Karthika Naïr qui m’a invité à lire ses poèmes inspirés des personnages féminins du Mahabharata, a expliqué Akram Khan, lors d’une entrevue accordée au Journal. Elle m’a demandé de me concentrer sur l’histoire de la princesse Amba. J’ai été très intrigué par son idée.»
C’est ainsi que l’artiste, qui se plaît à intégrer des éléments de kathak (une danse traditionnelle indienne) à la danse contemporaine, a été appelé à réinterpréter, à sa façon, ce récit dans lequel une princesse, le jour de ses propres noces, est kidnappée par un guerrier «mi-homme mi-dieu» pour finalement être offerte en mariage à un autre. C’est lorsqu’elle sera rejetée de tous, après avoir retrouvé sa liberté, qu’elle se lancera dans une quête de vengeance.
«Pour moi, il y a là un thème qui est à la fois très ancien et très actuel, a expliqué celui qui dit avoir toujours été fasciné par les héroïnes du Mahabharata. À mes yeux, les personnages masculins sont beaucoup plus linéaires.»
SCÈNE CIRCULAIRE
Until the Lions met en vedette trois danseurs (Ching-Ying Chien, récompensée récemment d’un National Dance Award pour sa prestation dans le spectacle, Akram Khan et Christine Joy Ritter), mais aussi quatre musiciens, installés aux abords de cette scène circulaire qui rappelle une coupe de tronc d’arbre.
«Nous devions penser les choses selon plusieurs dimensions», a expliqué le chorégraphe lorsque nous lui avons demandé de nous parler des défis liés à la scène circulaire.
«Ç’a été un exercice extrêmement complexe. Nous devions nous assurer que nous étions capables de raconter notre histoire en faisant face, mais aussi en faisant dos à une certaine partie du public. Il n’y a donc pas d’avant-scène. Nous la transportons constamment dans différentes directions.» Until the Lions sera présentée à la TOHU du 17 au 25 mars. Plus d’informations à l’adresse tohu.ca.