Le Journal de Montreal - Weekend

« JE SUIS VRAIMENT UNE PASSIONNÉE »

À l’instar des membres de sa grande famille, Claudette Dion doit composer avec le deuil et la maladie depuis plusieurs mois, mais ces épreuves n’ont pas empêché la chanteuse de créer un spectacle qui rend hommage aux grandes interprète­s du Québec. Sa pass

- Francis Bolduc

Le 9 mars, au lendemain de la Journée internatio­nale des femmes, Claudette Dion et ses complices, France Castel et Marie Denise Pelletier, se sont installées au Casino de Montréal pour une série de spectacles intitulée Des dames de coeur. «Je capote!» lance sans retenue la pétillante chanteuse à propos de ce projet.

Grande consommatr­ice de musique, Claudette Dion affirme écouter plusieurs des albums qui sont offerts tout au long de l’année. «Je suis vraiment une passionnée. À un moment donné, j’ai écouté le trio Esperança, qu’une amie m’a fait connaître. Ce sont trois soeurs du Brésil qui chantent dans plusieurs langues et elles font beaucoup d’a cappella.»

Ç’a été la bougie d’allumage. Claudette s’est inspirée de ce trio pour imaginer son spectacle et a ensuite contacté France Castel. «Je lui ai demandé si elle voulait faire partie de ce spectacle, et elle m’a répondu: “C’est quand tu veux, ma belle Claudette!” Une belle amitié s’est rapidement installée entre nous. France est comme une grande soeur.»

Pour compléter le trio, à la suggestion de France Castel, Claudette a fait appel à Marie Denise Pelletier. Et là encore, la réponse a été positive. «Ç’a été comme un mariage spontané entre nous trois. [...] C’est du bonheur pur.»

DE DURS COUPS DU DESTIN

La dernière année a été chargée d’émotions pour la famille Dion. René Angélil est décédé, suivi de près par un des membres de la fratrie Dion, Daniel, et ensuite, on a appris que Liette Dion avait perdu son époux, Guy Poirier, lui aussi décédé des suites du cancer.

Comme si ce n’était pas suffisant, Ghislaine, une des soeurs du clan, livrait un dur combat contre le cancer. De ce côté, les nouvelles sont réjouissan­tes. Claudette se fait rassurante. «Ghislaine va bien. Son oncologue lui a dit qu’il n’y avait plus de traces de cancer.»

Tous ces coups du destin ont-ils laissé des traces dans la famille? «C’est difficile de passer à travers tout ça, mais on se rassemble. [...] Heureuseme­nt, on s’est donné le mandat d’aider les autres», confie Claudette Dion, qui fait référence à la Maison Achille-Tanguay ou encore à la Fondation maman Dion, qui vient en aide à des milliers d’enfants au Québec.

«Je pense toujours qu’aider les autres, ça nous amène dans une autre dimension et ça nous aide à panser nos plaies. On ne veut pas juste penser à nous. Quand tu t’assois chez toi et que tu crois que la vie n’est pas juste, c’est long, longtemps, et ça ne cicatrise pas les plaies.»

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