Le Journal de Montreal - Weekend
« NOUS ÉTIONS CONVAINCUS QUE NOUS AURIONS DU SUCCÈS »
Simple Plan n’est pas devenu un groupe adulé sur tous les. continents par accident. Travail acharné, audace et ténacité. ont permis au groupe québécois de connaître un succès. phénoménal. «Nous étions ambitieux et obstinés», lance le. .guitariste Jeff Sti
Stinco et le batteur Chuck Comeau sont débarqués à Québec par un matin étonnamment doux de février. Une intense journée d’entrevues les attendait pour promouvoir le concert du 13 mars et c’est justement au Centre Vidéotron qu’on les a retrouvés, dans une loge surplombant la patinoire. Ce premier contact avec le nouvel amphithéâtre aurait déjà dû avoir lieu. Mais des problèmes aux cordes vocales du chanteur Pierre Bouvier ont forcé le report du concert initialement prévu le 21 novembre. C’est d’ailleurs le spectacle de la tournée Taking One For The Team qu’on verra à Québec ainsi qu’à Montréal cette semaine. Même si une tournée 15e anniversaire, au cours de laquelle le groupe jouera en entier l’album No Pads, No Helmets... Just Balls, paru en 2002, se met en branle bientôt. «Nous voulions être certains de faire le spectacle du dernier album au moins une fois dans les deux villes. Mais les fans nous parlent déjà du 15e, alors ça fait partie de nos plans de revenir», promet Chuck Comeau.
LE DISQUE QUI A TOUT CHANGÉ
Pour Comeau, Stinco, Bouvier, David Desrosiers et Sébastien Lefebvre, souligner l’anniversaire de la parution de No Pads... était un incontournable. «C’est le disque qui a changé nos vies, qui a donné un élan à notre carrière», clame Chuck Comeau.
«À cette époque, on voulait jouer énormément de spectacles, on espérait ouvrir pour Green Day, Blink-182, Offspring. Et on voulait jouer à la radio. La première fois qu’on a entendu I’d Do
Anything à The Buzz, une station américaine, nous étions fous comme des balais», se rappelle Jeff Stinco.
Si No Pads..., qui contenait les hits I’d Do Anything, I’m Just a Kid, Addicted et Perfect, a fait un tabac et que le groupe a connu le succès, les cinq membres de Simple Plan le doivent à leur acharnement à tout mettre en oeuvre pour réaliser leurs rêves.
«Nous étions un peu naïfs et on ne considérait même pas la possibilité que ça ne fonctionne pas. Nous étions convaincus qu’on avait travaillé fort, qu’on avait de bonnes chansons, un bon spectacle et qu’à cause de cela, c’était garanti que ça marcherait», confie Chuck Comeau.
SURMONTER LES ÉCHECS
Cet optimisme s’accompagnait aussi d’une bonne dose d’entêtement, ajoute Jeff Stinco.
«On s’est mis dans des positions particulières. Nous avions décidé de jouer partout parce qu’on avait le goût de voyager. On arrivait en Allemagne et il n’y avait personne au concert. Mais vraiment personne. Genre une douzaine. Mais on s’obstinait et on y retournait, même face à l’échec. Aujourd’hui, l’Allemagne est un gros marché, mais il a fallu des années avant que ça débloque. «On a quand même eu de grosses difficultés dans notre carrière», ajoute le guitariste.
SE DIRE LES VRAIES CHOSES
À ce sujet, s’il faut saluer le fait que le groupe n’a connu aucun changement de personnel depuis ses débuts, Jeff Stinco reconnaît que Simple Plan a traversé des périodes houleuses.
«Dans toute relation, il y a des hauts et des bas. La nôtre n’a pas fait exception. C’est une dynamique difficile quand tu as cinq personnes avec de fortes personnalités. Je pense que notre vraie force a été la communication. On a su au fil des ans se dire les vraies choses, être transparents et honnêtes. Nous sommes encore les mêmes gars qui aiment faire de la musique ensemble. Et nos fans ne cessent de nous rappeler qu’on a créé quelque chose de plus gros que la somme des cinq membres.»
Foi de Chuck Comeau, ce n’est d’ailleurs pas sur le point de s’arrêter.
«Il y a encore des pays où on n’a pas joué, des choses qu’on n’a pas encore faites. C’est ce qui garde la motivation. Tant que les gens vont aimer ça et qu’on va avoir du plaisir, je ne vois pas pourquoi on arrêterait. C’est une job incroyable et c’est une vie qu’on a choisie et qu’on apprécie.»
Simple Plan au Centre Vidéotron de Québec, le 13 mars, et au Centre Bell de Montréal, le 15 mars.