Le Journal de Montreal - Weekend
AU-DELÀ DES FRONTIÈRES
Geoffroy voit grand. Avec son tout premier album complet, Coastline, l’artiste, qui participera cet été au festival Osheaga, rêve de voyager à l’étranger avec sa musique. Discussion avec le globe-trotter qui a participé à La Voix en 2014.
En composant l’album, avais-tu déjà une ambiance en tête?
Oui, mais je ne savais pas laquelle (rires). C’est en le faisant que l’ambiance m’est venue en tête. Vers le milieu de la composition, je voyais où ça s’en allait. L’ambiance qui me revient tout le temps, c’est celle au bord de la mer, le long de la côte en Californie. J’avais le titre Coastline en tête. C’est devenu une chanson, puis le nom de l’album. Je trouve que ça représente bien l’ambiance de l’album et c’est aussi une belle métaphore sur les sujets abordés dans les textes. Il y a quelques semaines, tu es allé tourner le vidéoclip de Sleeping on My Own au Mexique. Pourquoi être parti là-bas? On avait quelques idées pour le clip. Initialement, on voulait aller au Pérou faire de l’ayahuasca, qui est une sorte de concoction dans la forêt amazonienne. On avait juste une semaine et 8000 $. Avec ces contraintes-là, c’était un peu difficile de le faire. Je connaissais bien le Mexique et j’étais déjà passé par un petit village appelé San Jose del Pacifico. Ce village fonctionne grâce à l’industrie des champignons magiques. C’est fou! C’est à 4000 m en haut de la mer. Nous avons donc décidé d’aller filmer dans ce pays-là. Nous avons loué une voiture et tourné dans six endroits différents durant la semaine. C’était toute une aventure.
Tu as beaucoup voyagé dans le passé, notamment en Thaïlande durant le temps des Fêtes. Jusqu’à quel point les voyages t’ont inspiré pour cet album?
C’est sûr qu’ils m’ont inspiré, même si ce n’est pas clair de quelle façon. En voyageant, tu rencontres beaucoup de monde. T’apprends beaucoup et il y a plein d’influences qui ressortent inconsciemment durant la création. Quand je suis allé en Thaïlande, c’était plus pour décompresser après un an et demi de travail. Sinon, partir en voyage pour moi, c’est presque nécessaire. [...] Des fois, j’ai besoin de déconnecter, partir.
Sais-tu quel sera ton prochain voyage?
Je m’en vais à South By Southwest, au Texas, ce mois-ci. Ce sera ma première fois là-bas. Trois de tes chansons cumulent plus d’un million d’écoutes sur Spotify. Estce que cela a une résonance en Europe? Oui, je le vois dans les statistiques. Ça fonctionne très bien au Mexique, étonnamment. Mais l’Europe est un marché important pour moi, après le Québec et le Canada. On travaille déjà avec des labels en Europe.
Était-ce naturel pour toi de faire un album uniquement en anglais?
Oui. J’ai déjà essayé de faire des chansons en français quand j’étais plus jeune. Et jamais rien de bon n’est sorti de ça. J’ai toujours écouté de la musique en anglais. À force de voyager, j’ai développé mon anglais. Ce n’est pas un statement contre la langue française du tout. C’est ça qui est sorti tout seul et qui est plus naturel pour moi, au niveau de la chanson.
On t’a vu à La Voix en 2014. Qu’est-ce qui reste de cette participation-là pour toi aujourd’hui?
Ce qui reste aujourd’hui, ce sont les relations que j’ai développées là-bas. Il y a quelques jours, je suis allé voir Matt Holubowski et Gabrielle Shonk en spectacle. [...] C’est ce qui est le plus intéressant de La Voix, je crois, de ressortir avec des amitiés comme ça.» L’album de Geoffroy, Coastline, est présentement sur le marché. L’artiste sera en spectacle le 22 mars au Cercle, à Québec. Il sera aussi de l’édition d’Osheaga, cet été. Pour plus d’infos: geoffroymusic.com.