Le Journal de Montreal - Weekend

COMPOSER AVEC LE SUCCÈS... ET LES ENFANTS

- Bruno Lapointe

Automne 2010. Dès son entrée sur les ondes radiophoni­ques, On va s’aimer encore connaît un succès phénoménal, donnant un nouvel élan à la carrière de Vincent Vallières. Encore aujourd’hui, les fans lui parlent de cette pièce. «C’est une chance d’avoir une chanson qui continue d’habiter le coeur des gens, qui les accompagne dans des moments clés de leur vie», confie-t-il. Et dire que ce succès a bien failli ne jamais être lancé...

«Je me suis battu avec ma maison de disques pour ne pas la sortir!», se souvient Vincent Vallières en riant.

«Les gens se la sont appropriée, mais c’est à la base une chanson très personnell­e. Je ne voulais pas qu’on en fasse un extrait ni faire de clip. Et elle dure presque quatre minutes et demie, alors j’étais convaincu que les radios ne la joueraient pas», poursuit-il avec un large sourire.

Évidemment, les semaines qui ont suivi lui ont rapidement prouvé qu’il avait eu tort. On va

s’aimer encore est devenu un succès monstre, permettant à Vincent Vallières de vendre de nombreux albums supplément­aires, en plus de prolonger sa tournée.

Puis la poussière est retombée. Mais lorsqu’il s’est mis à plancher sur l’album suivant, Fabriquer

l’aube, la pression est devenue bien réelle. «Je me suis demandé ce que serait la vie après avoir connu un succès populaire de cette envergure. Mais finalement, il y a tellement de gens qui m’ont écrit pour me parler de nouvelles chansons comme L’amour c’est pas pour les

peureux et Lili. Alors On va s’aimer encore est devenue une porte d’entrée vers mon répertoire, permettant à des gens de s’intéresser à ce que j’avais fait dans le passé et ce que j’allais leur offrir de nouveau», relate-t-il.

CHANTEUR ET PÈRE DE FAMILLE

Plusieurs artistes auraient profité d’un tel succès pour aller cogner aux portes de l’Europe. Mais une carrière internatio­nale n’a jamais été la première préoccupat­ion de Vincent Vallières.

«J’ai eu des offres là-bas et j’y suis allé à quelques reprises. Rien d’assez gros pour percer, quelques festivals. Mais ça ne m’interpelle pas. J’ai la chance d’avoir une belle carrière ici. Et quand j’ai quelques semaines de vacances, j’ai plus envie d’en profiter avec ma famille que de partir pour aller là-bas», explique-t-il.

Père de trois enfants âgés de 8 à 11 ans, Vincent Vallières place sa famille très haut dans sa liste de priorités. Et il est très important pour lui d’être un père présent pour Lili-Rose, Théo et Marie, malgré ses horaires de travail peu convention­nels.

«J’ai envie d’être là pour leurs activités. Quand je dois partir en tournée, ils comprennen­t que c’est mon métier. Et, souvent, je peux même rentrer dormir à la maison après un spectacle et repartir le lendemain matin», explique-t-il.

«Quand je dois partir trois ou quatre jours par semaine, c’est devenu assez simple de garder contact avec les téléphones intelligen­ts et FaceTime. C’est facile d’être partie prenante dans toutes les décisions quotidienn­es de la famille», conclut-il.

Tant mieux, car Vincent Vallières amorçait la semaine dernière sa tournée Le temps des vivants, dont les dates sont confirmées jusqu’en 2018.

Vincent Vallières sera en spectacle à l’Impérial Bell de Québec le 21 avril et à La Tulipe de Montréal le 19 octobre.

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