Le Journal de Montreal - Weekend

VINCENT VALLIÈRES TOURNE ENCORE

- André Péloquin journaldem­ontreal.com andre.peloquin @quebecorme­dia.com

Mine de rien, Vallières revient de loin. Après avoir connu un succès vertigineu­x avec Le monde tourne fort (2009) et son fameux On va

s’aimer encore, le bonhomme allait, tel Icare, piquer du nez avec Fabriquer l’aube (2013), un sixième album un peu, beaucoup entre deux chaises et qui a été accueilli avec le sourire inconforta­ble accompagna­nt le fatidique «Je t’aime… comme un ami».

Quatre ans plus tard, l’auteur-compositeu­r-interprète revient finalement à la charge avec une oeuvre qui, à défaut d’être renversant­e, confirme au moins qu’il a la tête dure.

UN PEU COMME JOHNNY CASH

À l’image de l’homme en noir, le chanteur sherbrooko­is marche lui aussi sur la proverbial­e ligne et garde le cap.

Si, sur Fabriquer l’aube, Vallières semblait déchiré entre le folk rock à carreaux de ses débuts et ses récentes inclinaiso­ns plus peaufinées (pour ne pas dire plus pop), le gaillard «fait son choix» sur Le temps des vivants… pour le meilleur, comme pour «le pire».

CHOISIR SON CAMP

Pour celles et ceux qui adorent le folk lisse et sensible à la Louis-Jean Cormier ou encore l’approche étudiée de Philippe B (qui collabore d’ailleurs à la pièce Au matin du lendemain), vous serez ravis par cette offrande. Outre Bad Luck, qui balance un tantinet, Vallières propose une nouvelle fournée plutôt éthérée, riche en fioritures et de son temps (au sens où elle se glisse dans un sillon particuliè­rement chargé au Québec ces jours-ci).

Les autres mélomanes, par contre, demeureron­t cruellemen­t sur leur faim. Bien que le disque est satisfaisa­nt, il est plus sympathiqu­e et prudent que renversant ou accrocheur, disons.

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