Le Journal de Montreal - Weekend

25 BOUGIES POUR BASIC INSTINCT

Il y a 25 ans, Sharon Stone acceptait un rôle qui allait changer sa vie, et sa carrière: Catherine Tramell, la romancière meurtrière de Basic Instinct. Une star était née. Un sex-symbol aussi.

- Bruno Lapointe

La scène est devenue célèbre. En salle d’interrogat­oire, Catherine Tramell (Sharon Stone) subjugue un petit groupe d’inspecteur­s (tous masculins, évidemment) en croisant et décroisant les jambes dans une tenue qui ne laisse rien à l’imaginatio­n.

À l’époque, Basic Instinct avait fait rougir les évaluateur­s de la Régie du cinéma à un point tel qu’ils en ont interdit l’accès aux moins de 18 ans. À la suite d’une révision, en 2006, il est désormais réservé aux cinéphiles à partir de l’âge de 16 ans.

Il faut dire que, lors de sa sortie en salle, le long-métrage de Paul Verhoeven testait les limites avec ses nombreuses scènes torrides entre Sharon Stone et Michael Douglas, mais également en mettant en scène une meurtrière bisexuelle et, disons, bien portée sur la chose.

ANNÉES FASTES

Six ans après la sortie du particuliè­rement coquin Neuf semaines et demie, Basic Instinct est venu redonner un second souffle à la vague de thrillers érotiques. Il a mis la table pour de nombreux autres films lubriques: on n’a qu’à penser à Harcèlemen­t, Propositio­n indécente, Couleur de la nuit et autres Body of Evidence qui se sont succédé sur les écrans de salles sombres.

En plus de consolider le statut de sexsymbol de Sharon Stone, Basic Instinct lui a valu ses premières nomination­s et ses premiers prix. L’actrice a été nommée aux Golden Globes dans la catégorie Meilleure actrice dans un rôle dramatique (c’est finalement Emma Thompson qui est repartie avec la statuette).

Son rôle de Catherine Tramell lui a également permis de décrocher des contrats de plus en plus en vue et lucratifs. Après quelques faux pas (le très mauvais Sliver vient aussitôt en tête), l’actrice est apparue au sommet de sa forme avec Casino, où elle fut dirigée par Martin Scorsese. Sa performanc­e lui a permis de décrocher une nomination aux Oscars.

UNE SUITE

Quelques années plus tard, en 2006, Sharon Stone s’est glissée à nouveau dans la peau de Catherine Tramell pour les besoins de Basic Instinct 2. De moindre qualité, et utilisant essentiell­ement la même formule éculée que son prédécesse­ur, le film n’a pas eu le même succès. Détestée par les critiques de manière spectacula­ire, cette suite n’a pas redonné à la carrière de l’actrice le nouvel élan espéré.

Plus discrète dans les années qui ont suivi, Sharon Stone s’est consacrée à différents projets moins prestigieu­x. Mais l’année 2017 pourrait bien être celle qui la ramène sous les feux de la rampe. Dans les prochains mois, on la verra dans différents projets où elle donnera la réplique, entre autres, à Ellen Burstyn, James Franco, Zac Efron, Seth Rogen et Melanie Griffith.

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La scène de la salle d’interrogat­oire avec Catherine Tramell (Sharon Stone) est devenue mythique.
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Michael Douglas et Sharon Stone.
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