INCANDESCENTE JESSICA CHASTAIN

Ce n’est que depuis le début des années 2010 que la rousse Jessica Chastain embrase les écrans de cinéma. Et ce, même si sa carrière a débuté en 2004, avec une apparition dans la série E.R. Mais depuis, on se l’arrache. À l’occasion de la sortie en DVD et en VSD de Dans la

mire, dans lequel elle incarne avec son aplomb habituel une lobbyiste de choc, Mediafilm revient sur les plus éclatantes réussites de cette comédienne aussi ravissante que douée.

L’AFFAIRE RACHEL SINGER (2010) 4

Une ex-agente du Mossad (excellente Helen Mirren) se remémore les douloureuses circonstances entourant la capture, 30 ans plus tôt, d’un criminel de guerre nazi.

La mise en scène fébrile de John Madden (Shakespeare et Juliette) constitue la force de ce thriller d’espionnage tendu, mais un peu chargé. Au sein de la brillante distribution, se distinguent les fascinants Marton Csokas et Ciaran Hinds, ainsi que la vibrante Jessica Chastain, qui campe l’héroïne jeune.

L’ARBRE DE LA VIE (2011) 2

Tout en se souvenant de son enfance au Texas auprès d’un père tyrannique et d’une mère douce, mais soumise, un architecte s’interroge sur la façon dont ses origines s’imbriquent avec celles de l’univers.

Lumineuse et diaphane, Jessica Chastain est irrésistible dans ce magistral cinquième film de Terrence Malick (La mince ligne rouge), un grand poème lyrique aux digressions frôlant l’abstraction, mis en scène avec une rare maîtrise du langage cinématographique.

OPÉRATION AVANT L’AUBE (2012)2

Pendant huit ans, une agente des services secrets se consacre exclusivement à la traque du terroriste Oussama Ben Laden. Cette page de l’histoire militaire américaine récente par la réalisatrice du Démineur s’appuie sur un récit minutieux, rigoureusement impartial, relevé par une mise en scène et un montage tendus. Chargée de porter ce film robuste sur ses épaules menues, Jessica Chastain confirme un talent qu’on savait d’ores et déjà considérable.

MAMA (2013) 4

Un couple retrouve et adopte deux nièces, qui vivaient terrées dans un chalet en ruines au fond des bois depuis un drame familial survenu cinq ans plus tôt.

Andres Muschietti (It d’après Stephen King, en salles cette année) signe une variation étoffée et ambitieuse de son court métrage éponyme de 2008, réalisée avec une relative économie de moyens, maximisée par de judicieux effets spéciaux. Exceptionnellement brune, la solide Jessica Chastain campe une mère adoptive peu maternelle, mais pleine de ressort.

L’ANNÉE DE TOUTES LES VIOLENCES (2014) 2

À Brooklyn, en 1981, le propriétaire d’une compagnie de mazout essuie les revers des autorités et de ses concurrents.

J.C. Chandor (Seul en mer) prouve qu’il possède l’étoffe des grands avec cette chronique minimaliste, dont la puissance tellurique rappelle les deux premiers Parrain. Dans la peau du héros corrompu par son milieu, Oscar Isaacs est saisissant de vérité, aux côtés d’une Jessica Chastain au sommet de son art, dans le rôle de son épouse issue du monde interlope.