Le Journal de Montreal - Weekend

« LES CHANSONS D’AMOUR SONT INTEMPOREL­LES »

- Yan Lauzon

Depuis plusieurs décennies, Herbert Léonard chante l’amour à son public français et québécois. À 72 ans, son charme opère toujours.

Après Le retour de nos idoles et une récente tournée avec Michèle Torr, l’interprète en fera la preuve en octobre, grâce au spectacle Pour le plaisir – titre d’un de ses plus grands tubes –, dans une tournée qui lui permettra de visiter plusieurs villes de la province aux côtés d’André Lejeune, Claudette Dion, Christine Chartrand et Chantal Pary.

À chacune des représenta­tions, pendant une vingtaine de minutes, il fera plaisir à ses nombreux admirateur­s en empoignant son micro.

DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION

Comment expliquer que le chanteur, dont le succès remonte aux années 1980, attire toujours les foules au Québec?

«J’ai encore un public ici qui me suit. J’ai eu la chance d’avoir un énorme tube avec Flagrant délit, et c’est dans les mémoires de tout le monde. C’est pour ça que j’existe encore au Québec», précise Herbert Léonard.

«En ce qui concerne Flagrant délit, je me rends compte que je suis probableme­nt venu ici avec un type de chansons que personne d’autre ne chantait. Et en plus, on a découvert ma voix…»

De plus, si son répertoire comprend plusieurs populaires pièces écrites il y a déjà longtemps, l’artiste ne trouve pas pour autant que leurs mots ont perdu de leur lustre.

«Les chansons d’amour sont intemporel­les. Une chanson comme Pour le plaisir est intemporel­le. Elle ne vieillira jamais. Flagrant délit, c’est pareil. Elle a marqué plusieurs génération­s et ça, c’est important. De nos jours, lorsque quelqu’un est au sommet des hitparades, il ne dure généraleme­nt pas très longtemps. On les jette, entre guillemets, pratiqueme­nt aussi vite qu’on les accepte.»

«Aujourd’hui encore, il y a des gens qui chantent Flagrant délit à leurs enfants, par exemple. Et les enfants la retiennent.»

LA FIN ATTENDRA

Un des derniers chanteurs de charme de son espèce, l’artiste originaire de Strasbourg, en France, est bien conscient que les gens ne chantent plus l’amour de la même façon que lui.

«Ç’a complèteme­nt changé. C’est beaucoup plus intellectu­el», déplore-t-il.

Par contre, malgré les années qui passent, Herbert Léonard ne voit toujours pas le jour où son aventure musicale prendra fin.

«Je ne sais pas si je mourrai sur scène, mais je veux encore essayer d’aller le plus loin possible…»

«Je suis issu d’une génération où on nous a appris à être bons sur scène avant d’être bons sur disque. Aujourd’hui, c’est le contraire. On m’a fait signer mon premier contrat de disque parce qu’on m’avait vu souvent sur scène et qu’on trouvait ça intéressan­t.»

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∫ Herbert Léonard PHOTO D’ARCHIVES, BEN PELOSSE
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