Le Journal de Montreal - Weekend
-M- DÉCLARE SA FLAMME AU MALI
RELAXNEWS | «J’ai voulu célébrer la beauté du Mali, sa culture, ses gens»: -M-, alias Matthieu Chedid, a sorti hier
Lamomali, un disque afropop, coréalisé avec les musiciens Toumani et Sidiki Diabaté et rempli de tubes en puissance qui annoncent déjà l’été.
Recevant dans un studio parisien dans un décor africain de circonstance, -M- évoque sa relation avec ce pays découvert en 2005: «Humainement, c’est un peuple qui me touche profondément. Pourtant, je ne les connais pas plus que ça, je n’y suis allé que quelques fois. Mais le feeling passe complètement».
UN HOMMAGE
Sa première expérience malienne, il en parle avec un sourire d’adolescent: «Le premier soir, on m’a amené dans un maquis (un bar en plein air). Un groupe jouait, tout le monde dansait, c’était très impressionnant. Ils m’ont fait monter sur scène. J’ai commencé à faire du Jimi Hendrix sur leur musique. À la fin, on me lançait des billets, on m’arrosait d’alcool. J’étais baptisé par les Maliens».
Douze ans plus tard, «c’est pour eux» que l’artiste de 45 ans assure avoir fait cet album, bien qu’il assure qu’il ne souhaitait pas réaliser un disque de musique traditionnelle. «Je n’allais pas réinventer leur musique, elle est déjà sublime».
Pour finir, le Mali s’est bien invité dans l’univers de -M-, mais à dose assez homéopathique. La kora lance la plupart des chansons, avant que la pop électrisée, funky du Français ne prenne le dessus. Hormis sur quelques plages atmosphériques, comme l’ouverture Manitoumani, l’ensemble s’avère énergique et remuant.