Le Journal de Montreal - Weekend
L'AVENTURE NASHVILLE
Pour son nouvel album, Annie Villeneuve avait «envie de nouveauté». La chanteuse a donc mis le cap vers Nashville pour enregistrer 5 dans un studio où sont passées des stars telles que Dolly Parton, Willie Nelson et Sheryl Crow.
Fan avouée de musique country américaine («Je n’écoute que ça, ou presque», confesse-t-elle), Annie Villeneuve tenait à s’immerger dans cette culture pour l’enregistrement de son dernier album. Elle a ainsi fait appel au réalisateur Chad Carlson, qui a collaboré aux albums de grosses pointures américaines de la trempe de Taylor Swift, Trisha Yearwood et Jewel, pour n’en nommer que quelques-unes.
«Je trouvais intéressante l’idée de travailler avec quelqu’un qui ne me connaissait pas. Comme il ne connaissait pas mon parcours, il n’a pas été influencé par ce que j’avais fait auparavant. Il s’est simplement inspiré de qui je suis aujourd’hui», explique-t-elle.
Mais attention: 5 n’est pas un album country. Annie Villeneuve tient à ce que ses fans sachent qu’elle n’a pas fait volte-face quant au style musical qu’elle leur offre aujourd’hui.
«On peut entendre des influences, évidemment. Mais je reste fidèle à mes racines pop. De toute façon, il y a beaucoup de pop et de folk dans le country américain», précise-t-elle.
AVEC L’AIDE DES FANS
Afin de mener son projet à terme, Annie Villeneuve lançait, l’automne dernier, une campagne de sociofinancement pour amasser 60 000 $. L’initiative a alors fait froncer quelques sourcils, poussant la chanteuse à défendre son choix.
«Je pense que les gens ont mal compris ce qu’était le sociofinancement. D’ailleurs, je préfère le terme “financement participatif”: on demande aux gens de participer à un projet qui n’a pas encore vu le jour», explique-t-elle.
«Dans le fond, c’est comme à l’époque de Star Académie. Les gens payaient pour voter pour nous, pour nous permettre d’aller jusqu’en finale», ajoute la chanteuse.
La chanteuse avoue également qu’elle n’est «pas du tout fermée» à l’idée de recourir à nouveau au sociofinancement (ou financement participatif, selon ses propres termes) à l’avenir.
«Si ce n’est pas ça, l’avenir de la musique, c’est certain que c’est une piste. La façon de consommer la musique est différente aujourd’hui. Il a fallu s’adapter dans le passé. Et on se retrouve maintenant dans une nouvelle période d’adaptation», conclut-elle.