Le Journal de Montreal - Weekend

L'AVENTURE NASHVILLE

- Bruno Lapointe Le Journal de Montréal

Pour son nouvel album, Annie Villeneuve avait «envie de nouveauté». La chanteuse a donc mis le cap vers Nashville pour enregistre­r 5 dans un studio où sont passées des stars telles que Dolly Parton, Willie Nelson et Sheryl Crow.

Fan avouée de musique country américaine («Je n’écoute que ça, ou presque», confesse-t-elle), Annie Villeneuve tenait à s’immerger dans cette culture pour l’enregistre­ment de son dernier album. Elle a ainsi fait appel au réalisateu­r Chad Carlson, qui a collaboré aux albums de grosses pointures américaine­s de la trempe de Taylor Swift, Trisha Yearwood et Jewel, pour n’en nommer que quelques-unes.

«Je trouvais intéressan­te l’idée de travailler avec quelqu’un qui ne me connaissai­t pas. Comme il ne connaissai­t pas mon parcours, il n’a pas été influencé par ce que j’avais fait auparavant. Il s’est simplement inspiré de qui je suis aujourd’hui», explique-t-elle.

Mais attention: 5 n’est pas un album country. Annie Villeneuve tient à ce que ses fans sachent qu’elle n’a pas fait volte-face quant au style musical qu’elle leur offre aujourd’hui.

«On peut entendre des influences, évidemment. Mais je reste fidèle à mes racines pop. De toute façon, il y a beaucoup de pop et de folk dans le country américain», précise-t-elle.

AVEC L’AIDE DES FANS

Afin de mener son projet à terme, Annie Villeneuve lançait, l’automne dernier, une campagne de sociofinan­cement pour amasser 60 000 $. L’initiative a alors fait froncer quelques sourcils, poussant la chanteuse à défendre son choix.

«Je pense que les gens ont mal compris ce qu’était le sociofinan­cement. D’ailleurs, je préfère le terme “financemen­t participat­if”: on demande aux gens de participer à un projet qui n’a pas encore vu le jour», explique-t-elle.

«Dans le fond, c’est comme à l’époque de Star Académie. Les gens payaient pour voter pour nous, pour nous permettre d’aller jusqu’en finale», ajoute la chanteuse.

La chanteuse avoue également qu’elle n’est «pas du tout fermée» à l’idée de recourir à nouveau au sociofinan­cement (ou financemen­t participat­if, selon ses propres termes) à l’avenir.

«Si ce n’est pas ça, l’avenir de la musique, c’est certain que c’est une piste. La façon de consommer la musique est différente aujourd’hui. Il a fallu s’adapter dans le passé. Et on se retrouve maintenant dans une nouvelle période d’adaptation», conclut-elle.

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