Le Journal de Montreal - Weekend

VÉRONIC À VITESSE GRAND V

- Marc-André Lemieux

Bien qu’elle enfile les spectacles à vitesse grand V depuis plusieurs années en Europe, Véronic DiCaire profite pleinement du succès qu’elle remporte. L’imitatrice reconnaît que «tout va vite», mais puisqu’elle a connu quelques périodes de doutes depuis ses débuts, au milieu des années 1990, la Franco-Canadienne dit avoir «la maturité» d’apprécier sa chance. «Je sais que c’est une vie de fou, mais j’ai 40 ans… Je sais que ce que je vis actuelleme­nt, ce n’est pas pour toujours.»

De passage au Québec entre deux séries de spectacles en Europe, Véronic DiCaire affiche une forme resplendis­sante. En entrevue au Journal, le bourreau de travail répond aux questions avec générosité et enthousias­me. La pluie qui tombe à l’extérieur ne semble pas affecter son niveau d’énergie. Et c’est tant mieux, parce que les prochains mois s’annoncent éreintants.

Jeudi, elle a repris sa tournée française au Grand Rex de Paris. Une fois son blitz de 20 spectacles en 30 jours terminé, elle reviendra au Québec pour quelques semaines, le temps d’amorcer les enregistre­ments d’Ici on chante, sa nouvelle émission de variétés à Radio-Canada. Elle repartira ensuite en Europe pour assurer la première partie des concerts estivaux de Céline Dion. Elle sera de retour en août pour boucler ses projets télé, puis en novembre, elle reprendra la route en Belgique.

«En tournée, quand t’essaies de trouver une buanderie pour laver ton linge dans une ville inconnue, ça peut t’arriver de penser: “Mais qu’est-ce que je fais ici?” Mais en même temps, j’adore ce que je fais et je sais qu’il y en a beaucoup qui aimeraient être à ma place», affirme celle qui partage sa vie avec son imprésario, Rémon Boulerice, depuis l’adolescenc­e.

«J’ai aussi le gros luxe de travailler avec mon conjoint, poursuit la ressortiss­ante d’Embrun, en Ontario. Ça me permet de vivre encore plus le moment présent. Je n’ai pas peur de m’ennuyer, parce que je suis tout le temps avec mon chum.»

PAS UNE ANIMATRICE !

Véronic DiCaire a beau s’apprêter à tenir les commandes d’une grande émission de variétés au Québec, après avoir piloté deux éditions du DiCaire Show sur France 2, elle continue de rejeter l’étiquette d’animatrice.

«Je n’ai pas de formation d’animatrice. Et je n’ai pas envie de devenir une animatrice convention­nelle qui annonce la pause et machin-machin», souligne-t-elle.

Dans Ici on chante, Véronic DiCaire aidera ses invités à réaliser leurs fantasmes musicaux. La principale intéressée qualifie cette aventure de «beau défi». Elle se réjouit également de bénéficier du soutien du milieu culturel québécois. La plupart des artistes qu’elle a contactés ont accepté de participer au rendez-vous sans hésiter.

«Je suis surprise de voir à quel point les gens sont réceptifs, dit-elle. C’est excitant, parce qu’en France, c’était tout le contraire. C’était difficile de booker du monde en France. Au Québec, quand tu invites des artistes, qu’ils soient en promo ou pas, ils viennent. On est très privilégié­s.»

RIGOLER AVEC PATRICIA KAAS

Véronic DiCaire reconnaît toutefois sa chance d’avoir reçu d’immenses stars au DiCaire Show. Elle cite notamment Patricia Kaas, avec qui elle a passé un beau moment.

«On pense tous que Patricia Kaas est froide, mais pas du tout. C’est une fille rigolote. J’ai beaucoup aimé parler avec elle. J’étais tellement nerveuse de l’imiter devant elle! Mais finalement, ça s’est super bien passé. Elle a vraiment été bonne joueuse.»

Quand elle regarde devant, Véronic DiCaire pense déjà à 2018, qui sera en partie consacrée au développem­ent de deux nouveaux spectacles, anglophone et francophon­e.

«Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. C’est cliché, mais c’est vrai. Il faut être opportunis­te. Il faut en profiter pendant que je peux tout faire.»

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