Le Journal de Montreal - Weekend
BOSTON VUE DE L’INTÉRIEUR
Avec ses parcs, ses prestigieux campus et ses quartiers tricotés serrés, difficile de ne pas tomber sous le charme de Boston. Demandez à la Québécoise Marie-Josée Duquette. L’auteure et blogueuse consacre à cette ville emblématique de la Nouvelle-Angleter
Celle qui est établie aux États-Unis depuis 8 ans ne dissimule pas son attachement pour Boston. «Je la compare souvent à Québec pour la place prépondérante de l’histoire, la gentillesse de ses gens et sa propreté. C’est une ville à dimension humaine.»
Une Québécoise à Boston fait découvrir la ville des Red Sox et des Bruins à travers ses habitants, le guide étant ponctué de courts portraits. Avec le temps, Marie-Josée Duquette a tissé un réseau d’amis parmi les locaux, une occasion unique de s’intégrer.
«En plus de me présenter à leurs proches, ils m’ont fait découvrir leur quartier. Ces personnes ont une connaissance profonde de Boston. Je pense entre autres à Greg, mon voisin de 71 ans, qui a grandi dans Charleston à l’époque de la mafia irlandaise. Pour moi, c’était important de présenter les endroits que fréquentent ces gens et non pas des attrape-touristes.»
D’ailleurs, l’auteure s’est fait un devoir de donner une foule d’informations pratiques à l’usage des Québécois de passage dans le Massachusetts: les meilleurs postes d’observation pour avoir une vue panoramique sur la ville, les astuces pour économiser en frais de stationnement et le bon moment pour éviter la cohue dans les lieux d’attractions. Bref, le genre de renseignements utiles que seuls les habitués connaissent en général.
FINE OBSERVATRICE
Marie-Josée Duquette est devenue une témoin privilégiée de sa société d’adoption. «Les Bostonais sont polis et serviables. Si tu es perdue, ils vont t’aider. En même temps, ils n’auront pas la même chaleur que les Québécois. Ils ont conservé ce fond de puritanisme très anglo-saxon. L’esprit de clan est demeuré très fort.»
Les country clubs de Boston illustrent parfaitement cet esprit, croit-elle. La première fois que le quartarrière des Patriots, Tom Brady, et son épouse, le mannequin Gisele Bundchen, ont voulu devenir membres du plus ancien country club de la ville, ils ont essuyé un refus. «Motif : ils étaient trop populaires. Un des membres leur aurait répondu que le nom d’une personne doit paraître seulement deux fois dans le journal, à la naissance et au décès. Ce n’était pas une question d’argent, mais de relations et de clan.»
Une Québécoise à Boston Marie-Josée Duquette aux éditions TRÉCARRÉ 240 pages