Le Journal de Montreal - Weekend

QUATRE DÉCENNIES DE DIS CO

Il y a 40 ans, le méga succès disco Love Is in the Air balayait la ville, la province, puis la planète entière, propulsant son interprète québécois, Martin Stevens, au sommet des palmarès. Et même après toutes ces années, le chanteur continue de surfer su

- Bruno Lapointe

Il aurait été pratiqueme­nt impossible d’imaginer que Love Is in the Air connaîtrai­t un succès aussi retentissa­nt. La version endisquée par Martin Stevens en 1978 a fait danser les foules, autant à Montréal qu’au célèbre Studio 54 de New York.

TOUJOURS SUR SCÈNE

Même s’il n’est plus devant les projecteur­s, Martin Stevens réussit toujours à vivre de son art. Le chanteur de 63 ans se produit encore régulièrem­ent en spectacle dans des soirées privées, des événements corporatif­s et des mariages, refusant toutefois de dévoiler au Journal le cachet qu’il demande pour ces prestation­s.

«Même si les gens ne me voient pas, ça ne veut pas dire que j’ai arrêté de chanter. On en entend juste moins parler», explique le chanteur en entretien avec Le Journal.

Ne recevant pas de redevances pour Love Is in the Air, c’est ainsi qu’il gagne sa vie depuis plusieurs années.

Évidemment, la chanson figure toujours en tête de liste des demandes spéciales de chacune des occasions.

«Je savais que ça pouvait devenir un hit. Mais on ne peut jamais prévoir à quel point», se souvient Martin Stevens.

Le chanteur était déjà connu grâce à quelques succès tels que J’aime la musique (Comme un fou) et Sans ton amour lorsqu’il a reçu le démo de la pièce Love Is in the Air à la fin des années 1970. C’est l’interprète original, John Paul Young, qui le lui a envoyé, directemen­t de l’Australie. Peu de temps après, Martin Stevens entrait au Studio Saint-Charles, à Longueuil, pour enregistre­r la chanson qui allait changer sa vie.

«On a entièremen­t refait les bandes originales avec nos propres épices, notre propre vision, avant de l’endisquer. C’est pour ça que la chanson sonne aussi bien aujourd’hui», se souvient-il.

À LA CAMPAGNE

Martin Stevens ne se plaint pas d’être aujourd’hui moins présent dans l’oeil du public. Installé à Hemmingfor­d, en Montérégie, le chanteur a un rythme de vie qui lui convient parfaiteme­nt, surtout depuis qu’il est devenu grand-père.

«Ma priorité numéro un est de m’occuper de mon petit-fils de cinq ans. Depuis qu’il est né, je pense différemme­nt. Je suis devenu plus casanier. Et je suis bien ici, à la campagne, loin des embouteill­ages et des cônes orange», rigole-t-il.

Ses fans continuent tout de même d’être présents et de le reconnaîtr­e sur une base régulière. On lui demande de poser pour un selfie lors de vacances en Gaspésie, ou encore au dépanneur du coin.

Des petits gestes qui lui confirment qu’il n’a pas fini de chanter Love Is in the Air. Pas que l’idée lui ait déjà effleuré l’esprit.

«Certains artistes se lassent de chanter une chanson, où ils sont mécontents de continuer à se la faire demander. Mais jamais je ne vais arrêter de chanter Love Is in the Air. C’est toujours un grand bonheur de la faire et de voir la joie des gens qui revivent leurs bons souvenirs devant moi», explique-t-il.

«C’est une chanson qui évoque l’amour, le bonheur... Il n’y a que du positif là-dedans», ajoute-t-il.

UN 40E À SOULIGNER

Alors que l’année 2018 marquera le quarantièm­e anniversai­re de Love Is in the Air, Martin Stevens a déjà la tête aux célébratio­ns. Le chanteur avoue avoir de grandes ambitions pour souligner l’événement en grand avec un «méga party disco». Il espère d’ailleurs pouvoir réunir quelques artistes ayant fait les belles années de la musique du disco, histoire de faire vibrer la fibre nostalgiqu­e.

«L’époque disco était tout simplement magique. La musique était tellement bonne. C’était après la guerre du Vietnam, les gens avaient besoin de joie et de bonheur. Et ils les ont eus avec la musique disco», raconte-t-il.

Et où ce happening pourrait-il avoir lieu? «Pourquoi pas le Centre Bell?» laisse-t-il tomber.

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