Le Journal de Montreal - Weekend

LE ROCK URBAIN DE FINAL STATE

- Sandra Godin Le Journal de Québec

Ils n’ont pas 25 ans, mais cumulent huit ans de carrière et plusieurs succès à la radio. Contre vents et marées, les gars de Final State débarquent avec un deuxième album, Éponyme, créé et enregistré sur une période de six mois dans un chalet de Charlevoix. Un album sous le signe de la fraternité et de l’amitié qui, espèrent-ils, leur ouvrira enfin les portes du marché planétaire.

Plusieurs succès radio ont découlé des albums et EP précédents de Final State, dont Dreaming Out Loud, Make Up Your Mind et Part Of The Rain. Le même sort semble réservé aux premiers extraits de cet opus, Fever et WAYN.

Dans la même veine que l’album précédent, C’est la vie, le quatuor revient à la charge avec des sonorités rock urbaines, où s’entremêlen­t hip-hop et R&B, avec des textes dans les deux langues.

L’album a été conçu, l’été dernier, dans un chalet de Charlevoix, transformé en studio d’enregistre­ment. Isolés chaque semaine, sans internet, ils ont tout fait ensemble, de A à Z.

UNE LIBERTÉ DE CRÉATION

Les gars de Final State ont toujours tenu mordicus à leur liberté créatrice. «De n’avoir personne avec qui se battre à la réalisatio­n, on gagnait beaucoup de temps, explique le bassiste Vincent Blackburn. On n’avait pas besoin de dire à quelqu’un devant nous ce qu’on voulait, on le faisait.»

«On a été plus proche de nos influences personnell­es sur cet album-là, renchérit le guitariste Mathieu Lortie. Les textes sont plus sincères aussi. On avait envie de s’exprimer après tout ce qui s’est passé après l’album C’est la vie. On en avait long à dire, et on a canalisé nos émotions.» Et que s’est-il passé? Final State s’est séparé de son équipe et le groupe a vécu bien des tumultes depuis un an et demi. Mais aujourd’hui, ils ont signé avec Coyote Records (Claude Bégin, Karim Ouellet, Laurence Nerbonne), qui leur octroie presque entière liberté. «On ne veut pas entrer dans les détails de nos petits pépins, parce qu’on veut rester positif, explique le leader Rick Pagano. On est bien aujourd’hui, et ça nous a permis de grandir. On est sorti la tête haute de tout ça.»

TOURNAGES À LOS ANGELES

Le premier succès de Final State, Dreaming Out Loud, avait eu droit à un vidéoclip tourné en Afrique. Cette fois-ci, après quelques années sans avoir fait de clips, le quatuor a trouvé l’inspiratio­n dans les rues de Los Angeles pour en tourner deux, avec les deux premiers extraits. Ils ont eu cinq jours de tournage pour les deux clips.

«C’était malade! affirme Rick Pagano. On est aussi allé au magasin de musique Norman’s Rare Guitars. C’était le rêve de Mathieu d’aller là. Ils ont même fait un vidéo de nous. Toutes les stars vont acheter leur guitare là. On a même croisé Michael Giacchino, lui qui a fait la musique du nouveau Star Wars et qui m’a dit que j’avais une belle voix. On capotait vraiment!»

UNE VISION INTERNATIO­NALE

Malgré les ennuis rencontrés au cours de leur carrière, les gars de Final State n’ont jamais abandonné l’idée d’une carrière internatio­nale. C’est d’ailleurs un de leurs objectifs principaux.

Bien que cet album soit majoritair­ement en français, ils confient que l’album est aussi entièremen­t prêt en anglais. «On a deux albums. On est prêt à aller n’importe où.»

L’album Final State est disponible maintenant.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada