Le Journal de Montreal - Weekend

COMME UN POISSON DANS L’EAU

- Vanessa Guimond

La dernière année et demie a filé à la vitesse grand V aux yeux d’Émile Bilodeau, le jeune auteur-compositeu­r-interprète à qui l’on doit Tu me dirais-tu et J’en ai plein mon cass, succès qui lui ont permis de se tailler une place de choix dans le paysage radiophoni­que québécois.

Nombreuses sont les personnes qui sont tombées sous le charme d’Émile Bilodeau, au cours des derniers mois. Âgé de 20 ans, le musicien, que l’on peut encore considérer comme un nouveau venu dans notre paysage artistique, aborde les choses avec une fraîcheur qui fait du bien, nous devons l’avouer.

En plus de nous remercier avec une sincérité désarmante de nous intéresser à son projet, le jeune homme n’a pas hésité une seconde à nous ouvrir une fenêtre sur sa nouvelle vie profession­nelle, lui qui a signé son premier contrat de disques il y a 18 mois à peine.

«Je suis en break des études. Avec l’album (Rites de passage, lancé à l’automne) et les quelques spectacles, c’était trop», a dit l’ex-étudiant en sciences humaines, précisant toutefois que c’est son équipe d’improvisat­ion et non son intérêt pour ses cours qui l’a gardé sur les bancs d’école si longtemps.

«Sans l’impro, je n’aurais jamais fait de la musique. Le fait de pouvoir monter sur scène et de me présenter devant une foule, sans avoir peur, ça me vient de là.»

BERNARD

Il n’y a pas que l’improvisat­ion qui a contribué à faire d’Émile Bilodeau le musicien qu’il est aujourd’hui. Il y a aussi son confrère Bernard Adamus, avec qui il a des atomes crochus sur le plan artistique.

«Ç’a été un moteur, car je n’ai pas une voix à tout casser, a-t-il expliqué. Quand j’ai entendu Bernard, mais aussi LouisPhili­ppe Gingras, j’ai réalisé que je n’avais pas à être gêné de ma voix.»

C’est le père de l’artiste qui aura été le premier à entendre ses chansons, alors qu’Émile était encore au secondaire. Après avoir enregistré un album pour les besoins d’un projet scolaire, lorsqu’il avait 16 ans, le musicien s’est ensuite tourné vers le concours Cégeps en spectacle.

«Mes parents me trouvaient aussi des petits contrats, dans des événements privés. Ce n’était pas toujours l’idéal, a-til raconté en riant. J’ai aussi participé à des concours, comme Granby et les Francouver­tes. C’est à Granby que j’ai remporté le plus de prix, mais ce sont les Francouver­tes qui m’ont attiré le regard d’Eli Bissonnett­e (NDLR Celui qui allait devenir son gérant).»

ÉQUIPE

Émile Bilodeau considère que l’arrivée d’une équipe profession­nelle dans sa vie a donné un second souffle à ses élans artistique­s.

«Maintenant, tout ce que j’ai à faire, c’est chanter des tounes et les écrire. Ça m’a libéré d’un très gros poids», a souligné celui qui s’est rallié à la famille Grosse Boîte.

«J’ai même une nouvelle philosophi­e, par rapport à ça, a-t-il ajouté. Je trouve que c’est un peu notre devoir à nous, les artistes, de faire vivre notre communauté artistique (...) C’est tentant de faire des albums avec presque rien, mais je crois que notre industrie a besoin de nous plus que jamais, autant les graphistes qui font nos pochettes que les soundmen et les musiciens pigistes.»

Si une chose est sûre, c’est que le musicien s’adapte très bien à sa nouvelle vie. Pour lui, la tournée est une occasion en or de découvrir de nouveaux lieux et de rencontrer de nouveaux publics.

«Pour l’instant, c’est le bonheur. Tout ce que je souhaite, c’est que ça continue encore un an ou deux, le temps que je puisse composer mon prochain album.»

Toutes les dates de tournée se trouvent à l’adresse emilebilod­eau.ca.

 ??  ?? L’auteur-compositeu­r-interprète Émile Bilodeau se réjouit du succès remporté par son premier album Rites de passage, paru au mois d’octobre. PHOTO D’ARCHIVE
L’auteur-compositeu­r-interprète Émile Bilodeau se réjouit du succès remporté par son premier album Rites de passage, paru au mois d’octobre. PHOTO D’ARCHIVE
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada