Le Journal de Montreal - Weekend

Les multiples projets de la contralto

Marie-Nicole Lemieux souhaitait être plus présente sur scène en 2017. Elle est particuliè­rement bien servie avec des concerts, des récitals et des opéras en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Espagne, en France, à Moscou, aux Pays-Bas, en Suisse et a

- Yves Leclerc Le Journal de Québec

La contralto québécoise originaire de Dolbeau-Mistassini voit déjà l’année 2018 commencer à se remplir avec l’oratorio Jephtha de Haendel, en janvier, à l’Opéra national de Paris, le Requiem de Verdi à la Maison symphoniqu­e de Montréal, en mars et les opéras Le Bal masqué de Verdi en Allemagne, Samson et Dalida à Paris et Falstaff à Londres, en mai, juin et juillet.

Et son associatio­n récente avec l’étiquette de disques Erato, chez Warner Classics, pourrait lui apporter encore plus de spectacles avec des concerts consacrés à Rossini.

«C’est une grosse machine et ça implique beaucoup de promotion. J’ai eu l’occasion, avec la tournée Rossini à Moscou et en France, de rencontrer mon public après les concerts et de signer des autographe­s. C’est l’fun, mais c’est fatigant aussi», a-t-elle confié au cours d’un entretien.

Marie-Nicole Lemieux a eu un début d’année 2017 particuliè­rement chargé avec trois prises de rôles pour les opéras Carmen, Rodelinda de Haendel (Bertarido) et les Troyens de Berlioz (Cassandre).

«C’est quelque chose de très exigeant pour la voix. C’est comme si je venais de m’acheter trois paires de talons hauts et que je devais marcher avec», a-t-elle décrit.

HISTOIRE D’AMOUR

La chanteuse lyrique de 41 ans avoue qu’elle portera des chaussures un peu plus confortabl­es au cours des prochains mois.

Après six représenta­tions du Bal Masqué à Zurich en Suisse, en juin, dans le rôle de la devineress­e Ulrica, Marie-Nicole Lemieux s’offrira quatre semaines de vacances avant de participer à deux concerts au Festival internatio­nal de musique du Domaine Forget.

Elle chantera des airs de Mendelssoh­n, Schumann, Schubert, Chaminade et Gounod, le 29 juillet, avec la soprano Karina Gauvin. Et le 30, en après midi, elle présentera le concert L’invitation au voyage, où elle chantera des pièces sur des poèmes de Baudelaire, avec le comédien Raymond Cloutier qui personnifi­era le poète français.

Il s’agit, pour Marie-Nicole Lemieux, d’une sixième édition à titre d’ambassadeu­r de ce festival, qui se déroule à Saint-Irénée dans Charlevoix. «Ça fait six ans que ça dure et je ne suis pas encore prête à ce qu’elle se termine. C’est une associatio­n qui est toujours aussi l’fun. C’est ancré dans ma vie et même dans ma famille. Tout le monde s’organise pour prendre des vacances pour venir me voir chanter. C’est une belle histoire d’amour et je suis choyée», a-t-elle révélé. Marie-Nicole Lemieux se produira ensuite à l’Opéra de Vichy avec la Geneva Camerata, en août, dans un programme constitué d’airs de Rossini et de Mozart, et elle rendra hommage à la cantatrice italienne Anna Giro, avec des pièces de Vivaldi, à l’occasion du concert de clôture du Festival de Menton en France.

CHEF-D’OEUVRE

Après des concerts, des récitals et des opéras à Montréal, Québec, Bruxelles (Tancredi de Rossini), Strasbourg, Anvers, Genève, Madrid et Paris (Madame Butterfly), elle attaquera les Nuits d’été de Berlioz, le 22 novembre, à la Maison symphoniqu­e de Montréal, avec l’Orchestre symphoniqu­e de Montréal, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin.

Une tournée européenne suivra à Dortmund, Rotterdam, Hambourg et Paris.

«C’est un chef-d’oeuvre. Ce cycle de mélodie de Berlioz, d’une trentaine de minutes, demande une grande endurance. Il y en a qui trouvent ça compliqué, mais moi, j’aime ça comme une folle. C’est une oeuvre assez mythique et qui n’est pas faite assez souvent à mon goût», a-t-elle fait remarquer.

Cette oeuvre du compositeu­r français, écrite en 1840 et 1841, est d’une importance majeure dans la carrière de la contralto québécoise.

«C’est le premier cycle que j’ai appris au cours de mes études au Conservato­ire, et on le retrouve sur mon premier disque. C’est un cycle qui m’a suivie toute ma vie et je suis contente de le refaire», a-t-elle indiqué.

Présenté à Strasbourg, les 15 et 17 avril derniers, l’opéra Les Troyens a été enregistré. L’album sera lancé au cours des prochains mois.

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