Le Journal de Montreal - Weekend
UNE EXPÉRIENCE INOUBLIABLE
Impossible d’écrire sur le nouvel album d’Isabelle Boulay sans mentionner les magnifiques photos qui ornent sa pochette, d’autant plus qu’elles sont signées Peter Lindbergh, célèbre photographe qui a travaillé avec les plus grands mannequins et les plus g
«Ça, c’est un rêve absolu», nous dit l’artiste.
«Je sais que ça paraît impossible, s’empresse-t-elle d’ajouter. C’est pour cette raison que ça vaut la peine que je raconte l’histoire au complet.»
Tout a commencé en 2014, lorsque son ami Thierry-Maxime Loriot, ancien mannequin à qui l’on doit notamment l’exposition Jean Paul Gaultier, lui a demandé de l’accompagner à une exposition de Lindbergh.
«S’il y a un photographe dont j’ai acheté les livres, c’est lui. Je les ai tous, souligne la chanteuse avec enthousiasme. Il a un regard sur les femmes qui fait apparaître quelque chose de primitif, de naturel, de presque sauvage chez elles. Ça, j’ai toujours aimé ça. Il fait des photos sublimes.»
«Je me retrouve donc à l’exposition, j’ai au moins 30 centimètres de moins que toutes les femmes qui sont là, et là, je n’arrête pas de sourire, poursuit-elle. J’étais tellement heureuse d’être là, de voir toutes les femmes qu’il avait photographiées en personne...»
C’est Peter Lindbergh lui-même, intrigué par l’artiste et son sourire «omniprésent», qui a questionné ThierryMaxime Loriot à son sujet.
«Il lui a demandé qui était la petite femme avec lui. Thierry lui a dit que j’étais chanteuse. Il lui a ensuite dit qu’il aimerait me photographier, parce que je souriais tout le temps. Je me disais que ça ne pouvait pas être possible, qu’il allait oublier ça.»
Au contraire, c’est Peter Lindbergh, par l’entremise de M. Loriot, qui est revenu à la charge pour fixer un rendez-vous pour la séance (ils se sont arrêtés sur le 4 septembre 2015, une date désormais impossible à oublier, pour Isabelle).
«C’est un cadeau qu’il m’a fait, en fait», observe la chanteuse, en toute humilité.
Et comment les choses se sont-elles déroulées?
«Je n’en revenais tellement pas d’être là que la séance photo était commencée et je ne me suis pas rendu compte qu’il photographiait déjà, relate-t-elle en riant. La photo préférée qu’il a faite de moi, elle est dans le livret de l’album. C’est celle sur laquelle je souris. Elle est aussi dans son exposition. Thierry me dit que, chaque fois qu’il participe à un reportage sur l’exposition, il se met à côté de ma photo.»