Le Journal de Montreal - Weekend

NE PAS SE BRÛLER AVEC LE SUCCÈS

Catherine Leduc a connu un très beau succès avec Tricot Machine, il y a déjà 10 ans. Faisant maintenant carrière solo, la musicienne lance un deuxième album en solitaire aux accents de «dream pop». s’est entretenu avec elle. Le Journal

- Raphaël Gendron-Martin Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

Ce nouveau disque paraît trois ans après ton premier album solo, Rookie. Comment l’as-tu abordé?

«Ç’a commencé tranquille­ment. Les premières chansons ont été écrites en 2014, pas longtemps après la sortie de

Rookie. Peut-être que l’effervesce­nce d’un lancement et toutes les émotions que ça peut nous amener à vivre, ça m’a fait créer. Je me suis servie de ça pour partir sur un élan. «Des chansons comme La fin ou le début et Anticosti ont été écrites vraiment dans l’été qui a suivi la sortie de Rookie. L’album ne s’est pas fait dans une période de temps très concentrée. «Ensuite, on s’est mis à les arranger, Matthieu (Beaumont) et moi, à l’automne 2016. On a créé des arrangemen­ts et on est allés en studio en décembre.»

Pour en revenir à Rookie, de quelle façon as-tu vécu ce début d’aventure en solo après la fin de Tricot Machine?

«C’est sûr que je ne regrette rien. La preuve, c’est que j’ai récidivé [avec un deuxième album]! Je suis super contente d’avoir décidé de me lancer dans un projet solo. Ç’a été extraordin­aire, mais aussi difficile de retourner à la réalité. Je m’y attendais et c’est pourquoi je l’ai fait.» «Pour moi, avec Tricot Machine, on dirait qu’on avait atteint des sommets qu’on n’atteindrai­t plus jamais. Il fallait que je parte sur quelque chose de neuf. J’avais des choses à dire aussi. C’est comme ça que ça s’est passé. Mais ç’a été quand même un long processus.»

Matthieu Beaumont, qui était avec toi dans Tricot Machine, t’épaule aussi dans ta carrière solo. Est-ce dur de ne pas faire du «Tricot Machine» quand vous êtes ensemble?

«On ne pense pas à ça. On fait juste le faire. On est rendus où on est rendus dans notre vie. On fait les choix qu’on fait parce que ça nous tente d’essayer des affaires. La démarche n’a pas changé. On était comme ça au premier jour, dans la naïveté totale. «Les chansons [des albums solos] sont toutes de moi, paroles et musique. En partant, ça donne un autre angle. Avec Tricot Machine, on avait d’autres partenaire­s. Daniel, le frère de Matthieu, écrivait beaucoup de textes. Et David Brunet réalisait.»

Julien Mineau, de Malajube, a collaboré sur ce nouvel album. De quelle façon a-t-il embarqué sur le projet?

«Julien est un ami. D’habitude, on se voit plutôt au chalet, les fins de semaine! (rires) Ça faisait longtemps qu’on se disait qu’on devrait travailler ensemble. On est allés chez lui dans son studio à Sainte-Ursule. C’est lui qui a fait la prise de son. Matthieu et moi avons fait la réalisatio­n.»

À quoi fait référence le titre de l’album, Un bras de distance avec le soleil?

«C’est le titre d’une chanson. Ça donne le ton pour certains thèmes de l’album. Pour moi, c’est comme une métaphore sur le succès qui attire, mais qui peut brûler aussi. C’est quelque chose qui est beaucoup dans mon écriture, dans ma réflexion. Oui, ça m’attire. Oui, je peux envier le succès de quelqu’un. Mais je me demande vraiment si j’en veux. Je ne sais pas quel est le bon dosage, l’équilibre.»

Le deuxième album solo de Catherine Leduc, Un bras de distance avec le

soleil, est présenteme­nt sur le marché. Pour les détails: catherinel­educ.ca.

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Catherine Leduc lance un deuxième album, trois ans après Rookie.
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