Le Journal de Montreal - Weekend

DE LA TRICOT MACHINE À LA NAVETTE SPATIALE POUR CATHERINE LEDUC

- André Péloquin journaldem­ontreal.com andre.peloquin@quebecorme­dia.com

De moins en moins «la chanteuse de Tricot Machine», Catherine Leduc et ses compagnons d’armes font voler la fameuse étiquette en éclats au profit de celle d’«artiste solo» avec l’album Un bras de distance avec le soleil. Un ambitieux délire.

Bien que l’auteure-compositri­ceinterprè­te annonçait déjà ses couleurs en 2014 avec Rookie, son premier disque, Leduc – accompagné­e de Matthieu Beaumont (Tricot Machine) et bien d’autres – revampe son offre avec un second chapitre toujours aussi folk pop rock, mais à la facture sonore plus nichée, faisant fi des tendances du moment, dans son champ de prédilecti­on. Évidemment, des atomes crochus s’imposent au fil des écoutes (on y reviendra), mais la conclusion demeure la même: l’artiste propose ici une bête étrange, délicieuse­ment indescript­ible.

Tentons tout de même l’exercice.

VOYAGE(S) DANS LE TEMPS

Aux premiers abords, l’oeuvre fait un brin seventies. La pochette a des airs de «carte soleil» de l’époque alors que des extraits comme Good Eye et Le temps séparé, par exemple, plairont autant aux fans de glam rock qu’aux nostalgiqu­es d’Harmonium.

À force de savourer Un bras de distance avec le soleil, par contre, davantage de repères plus contempora­ins s’imposent, dont les projets de son acolyte Julien Mineau (Fontarabie, plus particuliè­rement), mais aussi les récentes parutions de Marie-Pierre Arthur et de Timber Timbre.

D’où cette impression de constants allersreto­urs musicaux entre le passé et l’actuel... voire le futur, qui sait.

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