Le Journal de Montreal - Weekend
La suite attendue d’une comédie à succès
Les 3 Ténors
Si les trois collègues Benoît Brière, Martin Drainville et Luc Guérin, qui forment depuis quelques années Les productions Ménage à trois, ont choisi la comédie du dramaturge américain Ken Ludwig, A Comedy
of Tenors, ce n’est pas par hasard. Déjà, la version originale anglaise de la pièce voyage un peu partout aux États-Unis et pourrait se diriger vers Broadway selon Luc Guérin, qui a eu la chance d’assister à une représentation au New Jersey. «J’ai beaucoup ri lorsque je l’ai vue», assure-t-il.
De surcroît, Les 3 Ténors, qui a été traduite par les trois partenaires d’affaires, se veut en quelque sorte la suite de la pièce Ténor recherché, qui avait connu un important succès il y a 10 ans lorsqu’elle avait été présentée au Théâtre du Vieux-Terrebonne, alors que Benoît Brière prenait les rênes de la direction artistique.
Même si on retrouve certains personnages, «nul besoin d’avoir vu la précédente pièce pour apprécier la suite», précise Luc Guérin, qui interprétera Tito Merelli, le grand ténor vedette. «On se retrouvera quelques années plus tard au moment de mettre en scène le plus grand concert de ténors de toute l’histoire.»
BEAUCOUP D’ORGUEIL
L’enjeu de la pièce tourne autour de Tito, un ténor gonflé d’orgueil qui joue la grosse vedette. «Son ego est démesuré et en plus il est en crise existentielle», révèle l’acteur.
De plus, Tito est déstabilisé depuis que son producteur Henri Beaudet (Martin Drainville) a embauché un jeune ténor, Carlo Nucci (Carl Poliquin), une étoile montante. «Carlo est plus jeune et plus beau que Tito», annonce-t-il.
S’ajoute au duo Max, personnifié par Benoît Brière, qui reprend son rôle précédent.
Autour des principaux personnages gravitent la femme de Tito, Maria (Marie-France Lambert), et l’ancienne maîtresse de Tito, Tatiana (Catherine Sénart), une soprano russe qui refait surface dans la vie du ténor vedette.
UNE GRANDE COMÉDIE
Loin de prétendre à la comédie musicale, il est surtout question d’une belle comédie rythmée avec plusieurs changements de costumes et une grande vitesse d’exécution. C’est d’autant plus vrai pour Luc Guérin, qui aura à interpréter deux rôles.
Néanmoins, on entendra les trois ténors chanter de l’opéra à quelques occasions. On pourrait d’ailleurs être surpris de leur performance. «Nous ne sommes pas des chanteurs d’opéra», insiste Luc Guérin. «Mais on travaille très fort avec Ariane Girard, une mezzo-soprano, qui nous enseigne la bonne technique.»