Le Journal de Montreal - Weekend

LA RÉVOLUTION PAR LA DANSE

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe@quebecorme­dia.com

Ils se sont croisés sur le plateau de La Voix. Puis, ils se sont retrouvés sur la même scène avec la comédie musicale Grease. Et cet été, Philippe Touzel et Éléonore Lagacé suivent ensemble les traces de Kevin Bacon et Lori Singer avec Footloose. Rencontre avec les nouveaux Ren MacCormack et Ariel Moore.

Philippe Touzel et Éléonore Lagacé ont de grands souliers à chausser en redonnant vie aux personnage­s tirés du célèbre film Footloose. Et ils en sont bien conscients. Pour s’assurer que le public québécois adhère à leur propositio­n, les deux jeunes artistes comptent bien s’éloigner des idées préconçues gravées dans les souvenirs des spectateur­s.

«Évidemment, j’ai utilisé le jeu de Kevin Bacon comme base avant de me présenter en audition. Mais quand j’ai eu le rôle, je voulais repartir à zéro, emmener le personnage ailleurs. Oui, il a déjà existé au cinéma, mais le film a été adapté pour la scène. Et maintenant, c’est moi, et non Kevin Bacon, qui dois le présenter aux gens», explique Philippe Touzel.

Son initiative a d’ailleurs été encouragée par le metteur en scène Serge Postigo.

«Dès les premières minutes du spectacle, il faut emmener le spectateur ailleurs, lui montrer qu’on ne refait pas le film sur scène. Sinon, il passera la soirée à comparer dans sa tête le spectacle et le film dont il se souvient. On veut qu’il entre dans un tout nouvel univers», explique-t-il.

LA DANSE DANS LE SANG

L’élément principal de Footloose est sans contredit la danse; après tout, le récit s’articule autour d’une loi empêchant les jeunes de danser dans une petite communauté du Midwest américain.

Et la danse, Éléonore Lagacé l’avait déjà dans le sang lorsqu’elle s’est présentée aux auditions de

Footloose. Forte d’une dizaine d’années de cours à la réputée école Louise Lapierre, elle savait qu’elle tenait «une arme secrète» dans sa manche.

Le bagage de danse de Philippe Touzel était tout de même moins exhaustif. Certes, il avait déjà donné au rayon des comédies musicales, alors il savait apprendre les chorégraph­ies demandées. Mais il a tenu à s’armer d’une véritable formation, histoire d’ajouter une certaine crédibilit­é à son jeu. Ainsi, de décembre à avril, le chanteur s’est offert des cours de danse à raison de trois séances par semaine.

«Je tenais à arriver aux premières répétition­s en me sentant confiant. Le personnage de Ren est passionné par la danse, alors il fallait que je puisse être solide dans cet univers», explique-t-il.

UNE COMPLICITÉ QUI DURE

C’est lors des auditions pour la production de Grease, présentée par Juste pour rire à l’été 2015, que la complicité qui unit Philippe Touzel et Éléonore Lagacé s’est véritablem­ent développée.

«On se voyait à La Voix, mais on n’avait pas vraiment l’occasion de se parler. Alors quand je l’ai revu aux auditions de Grease, je suis immédiatem­ent allée le voir pour qu’on répète ensemble», se souvient la jeune chanteuse. Une amitié était née.

Cette complicité palpable était donc déjà établie lorsqu’ils ont entamé les répétition­s en vue de

Footloose. Et Le Journal a pu le remarquer lors de la séance photo pour le présent reportage: les deux jeunes artistes se taquinent, rigolent et s’apprécient visiblemen­t, même lorsqu’ils descendent de la scène et que les caméras sont rangées.

«Une grosse partie du travail était déjà faite quand on a commencé à monter le spectacle. On s’aime, on s’apprécie énormément, et je crois que Serge Postigo l’a senti quand il nous a vus ensemble en audition», croit Philippe Touzel.

Footloose sera présenté au Théâtre St-Denis à compter du mercredi 14 juin.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada