Le Journal de Montreal - Weekend

« JE NE VOULAIS PAS COPIER TRAVOLTA »

Quarante ans après John Travolta, Nico Archambaul­t est le nouveau roi de la discothèqu­e. Vedette de la comédie musicale Saturday Night Fever, succès printanier au Palais des sports de Paris, le danseur étoile est envahi par un sentiment de fierté à l'idée

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec cedric.belanger @quebecorme­dia.com

Rencontré dans la capitale lors d'un court séjour de promotion, le mois dernier, Nico Archambaul­t débordait de confiance à quelques semaines de la grande première.

À juste titre puisque son aventure française a été une réussite complète. Depuis ses débuts en février, SNF a attiré de belles foules et recueilli de bonnes critiques. Et Nico Archambaul­t a fait tourner les têtes.

«Tout était de l'inconnu quand j'ai embarqué dans cette aventure. D'avoir remporté ce pari en France et de ramener ça à la maison pour le partager avec le public québécois, et aussi une équipe québécoise, je trouve ça emballant. Ça me rend fier», dit Archambaul­t.

UN MANERO PLUS DANSANT

Il est vrai que le défi était de taille. Nico Archambaul­t devait faire sien un personnage, celui du jeune ouvrier de Brooklyn Tony Manero, qui avait fait de John Travolta une star lorsque le film Saturday Night Fever (La fièvre du samedi soir, en version française) était sorti en 1977.

Très vite, le Québécois a écarté l'idée d'en faire une imitation.

«Je ne voulais pas copier ce que Travolta avait fait, mais il y a des éléments dans son charisme et son énergie qui m'ont inspiré», confie Nico Archambaul­t, qui reprend bien évidemment les pas de danse les plus célèbres de Manero.

D'ailleurs, parce qu'on se retrouve dans un univers de comédie musicale, le Manero d'Archambaul­t danse beaucoup plus, et beaucoup mieux, que celui de Travolta.

«On a poussé la danse à un autre niveau alors que dans le film, et c'est ce qui est touchant d'ailleurs, personne n'est vraiment bon danseur. Ça se passe dans le plaisir de danser, mais ce ne sont pas des profession­nels. Même pour Travolta, qui est le meilleur, ça passe davantage par le charisme que les mouvements de danse.»

IL A AIMÉ LA FRANCE

Mais revenons à la France, qui a réservé un bel accueil à Archambaul­t. Au point où le danseur québécois, qui retrouvera la troupe française de SNF en septembre pour une série de représenta­tions qui s'échelonner­a jusqu'en mars 2018, souhaite y développer d'autres projets.

«C'est un peu tôt pour dire que je me suis ouvert un nouveau marché, mais je le souhaite. J'ai beaucoup aimé travailler en France, j'ai beaucoup aimé le public français et j'aimerais que ça puisse mener à autre chose. Que mon temps là-bas puisse se multiplier. Maintenant que j'ai moins la tête enfoncée dans le projet de SNF, j'ai plus de temps pour rencontrer des gens. J'essaye de développer des relations là-bas.»

Nico Archambaul­t, qui a mis en scène le dernier spectacle de Coeur de pirate et réalisé quelques vidéoclips, envisage de retourner derrière la caméra.

«J'aimerais continuer de réaliser. Je regarde ce que je peux faire pour redémarrer ça à Paris à l'automne.»

Saturday Night Fever sera présentée 50 fois au Capitole de Québec, du 28 juin au 3 septembre 2017

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