Le Journal de Montreal - Weekend
VIVE LE HOCKEY !
En dépit de son sujet rassembleur et de la présence au générique d’un humoriste aimé du public, Ça sent la coupe n’a pas connu le succès escompté en salles. Souhaitons à cette sympathique comédie de Patrice Sauvé une deuxième vie plus fructueuse en format
4 LANCER-FRAPPÉ (1976) Le gérant et capitaine d’un club de hockey en difficultés financières encourage ses coéquipiers à jouer de manière plus brutale, après avoir constaté que le public vient surtout pour les bagarres.
Loin de leur zone de confort (L’arnaque, Butch Cassidy et le Kid), le réalisateur George Roy Hill et sa vedette Paul Newman ont pourtant visé dans le mille avec cette satire vive et cocasse des excès de la violence sportive, célèbre pour son doublage en français québécois bien juteux.
4 HISTOIRES D’HIVER (1997)
La vie d’un garçon qui, en 1966, rêve de rencontrer son idole, le joueur de hockey Henri Richard. François Bouvier (Paul à
Québec) met sagement en scène ce récit d’apprentissage au charme désuet, adapté du roman Des histoires d’hiver, avec des rues, des écoles et du hockey de Marc Robitaille (également auteur d’Un été sans point ni coup sûr). Face au vétéran Denis Bouchard, le jeune Joël Drapeau-Dalpé fait montre de beaucoup de
présence. 5 MIRACLE (2004)
Grâce à l’opiniâtreté de l’entraîneur Herb Brooks, l’équipe américaine de hockey remporte la médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 1980.
Portée avec assurance et dignité par Kurt Russell, à des lieues de ses récentes performances malfamées chez Tarantino (À l’épreuve de la mort, Les huit enragés), cette évocation d’un extraordinaire exploit sportif pèche toutefois
par excès de patriotisme et de grandiloquence. 3 MAURICE RICHARD (2005) Écrit par Ken Scott (La grande séduction, Starbuck) et mis en scène par Charles Binamé (Eldorado, La chanson de l’éléphant), ce biopic intelligent et soigné rend un vibrant hommage à un joueur de hockey légendaire, devenu à son corps défendant un héros du peuple canadien-français dans les années 1950. Roy Dupuis se donne corps et âme dans l’exigeant rôle-titre. 4 GOON - DUR À CUIRE (2011)
Repêché par les ligues mineures pour ses talents de bagarreur, un hockeyeur novice tente de gagner le respect de ses coéquipiers.
Cette variation canadienne sur les thèmes de
Lancer-frappé réjouit, grâce à un humour potache efficace, une réalisation vigoureuse de Michael Dowse (Fubar) et une performance attachante de Seann William Scott (Folies
de graduation). Parue plus tôt cette année, la suite, Goon – Le dernier des durs à cuire, a déçu les fans de l’original.