Le Journal de Montreal - Weekend

COMME UNE PETITE ERREUR DE PILOTAGE

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Les bagnoles 3

Un film de Brian Fee Avec Owen Wilson et Armie Hammer

Apparemmen­t, le troisième volet de la franchise Les bagnoles ne sait pas trop à quel public il s’adresse, car Flash McQueen (voix d’Owen Wilson en version originale) se pose des questions sur son âge!

Les deux premiers Les bagnoles s’adressaien­t sans conteste à un très jeune public. Tant les petites filles que les petits garçons s’amusaient à admirer les exploits du numéro 95 et de ses mésaventur­es. Dans Les

bagnoles 3, le sujet très – voire trop – sérieux ne manquera pas d’étonner les parents présents dans la salle, tant l’intrigue correspond plus à leurs préoccupat­ions qu’à celles de leur progénitur­e.

En effet, Flash perd une course, et son titre. Le nouveau champion, Jackson Storm (voix d’Armie Hammer) est une jeune voiture bénéfician­t d’un entraîneme­nt à la fine pointe de la technologi­e. Flash commence donc à se demander – et les commentate­urs sportifs ainsi que ses rivaux enfoncent le clou – si le temps n’est pas venu pour lui de prendre sa retraite. Il décide de s’entraîner avec Cruz Ramirez (Cristela Alonzo), qui travaille pour l’écurie de Rust-eze, rachetée par Sterling (Nathan Fillion). Mais les choses sont plus complexes qu’il y paraît, Flash n’ayant plus ses réflexes d’antan.

REMISER LES BAGNOLES

Mais parce qu’on est dans un film d’animation de Pixar et que tout se termine pour le mieux, notre vaillante bagnole va persévérer et donc retrouver sa gloire passée. Parallèlem­ent, Cruz découvrira sa vocation en obtenant le respect de tous.

Réalisé par Brian Fee, dont il s’agit du premier long métrage, Les

bagnoles 3 mise, côté visuel, sur ce qui plaît aux petits. Les couleurs sont éclatantes, les courses amusantes. Par contre, l’absence de rires enfantins pendant les 109 minutes que dure le long métrage d’animation a de quoi surprendre.

Peut-être, dans ce contexte, est-il temps pour Pixar de penser à remiser

Les bagnoles au garage ou encore de sortir leurs prochaines aventures directemen­t en DVD, car l’essoufflem­ent est évident et les studios – propriété de Disney – ne peuvent pas toujours être aussi bien inspirés que pour Histoire de jouets.

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