Le Journal de Montreal - Weekend
COMME UNE PETITE ERREUR DE PILOTAGE
Les bagnoles 3
Un film de Brian Fee Avec Owen Wilson et Armie Hammer
Apparemment, le troisième volet de la franchise Les bagnoles ne sait pas trop à quel public il s’adresse, car Flash McQueen (voix d’Owen Wilson en version originale) se pose des questions sur son âge!
Les deux premiers Les bagnoles s’adressaient sans conteste à un très jeune public. Tant les petites filles que les petits garçons s’amusaient à admirer les exploits du numéro 95 et de ses mésaventures. Dans Les
bagnoles 3, le sujet très – voire trop – sérieux ne manquera pas d’étonner les parents présents dans la salle, tant l’intrigue correspond plus à leurs préoccupations qu’à celles de leur progéniture.
En effet, Flash perd une course, et son titre. Le nouveau champion, Jackson Storm (voix d’Armie Hammer) est une jeune voiture bénéficiant d’un entraînement à la fine pointe de la technologie. Flash commence donc à se demander – et les commentateurs sportifs ainsi que ses rivaux enfoncent le clou – si le temps n’est pas venu pour lui de prendre sa retraite. Il décide de s’entraîner avec Cruz Ramirez (Cristela Alonzo), qui travaille pour l’écurie de Rust-eze, rachetée par Sterling (Nathan Fillion). Mais les choses sont plus complexes qu’il y paraît, Flash n’ayant plus ses réflexes d’antan.
REMISER LES BAGNOLES
Mais parce qu’on est dans un film d’animation de Pixar et que tout se termine pour le mieux, notre vaillante bagnole va persévérer et donc retrouver sa gloire passée. Parallèlement, Cruz découvrira sa vocation en obtenant le respect de tous.
Réalisé par Brian Fee, dont il s’agit du premier long métrage, Les
bagnoles 3 mise, côté visuel, sur ce qui plaît aux petits. Les couleurs sont éclatantes, les courses amusantes. Par contre, l’absence de rires enfantins pendant les 109 minutes que dure le long métrage d’animation a de quoi surprendre.
Peut-être, dans ce contexte, est-il temps pour Pixar de penser à remiser
Les bagnoles au garage ou encore de sortir leurs prochaines aventures directement en DVD, car l’essoufflement est évident et les studios – propriété de Disney – ne peuvent pas toujours être aussi bien inspirés que pour Histoire de jouets.