Le Journal de Montreal - Weekend
UNE « MAUVAISE BLAGUE » POUR LE 150e DU CANADA
À la veille de la fête nationale – ou de la journée de votre déménagement, c’est selon –, Universal dévoilait une série de compilations qui, deux semaines plus tard, me laissent toujours dubitatif : Canada 150, une célébration musicale du pays… où on ne r
DES ÉCARTS GÊNANTS
En scrutant Canada 150 sous ses différentes formes – un disque simple, un coffret double, un format « livre de salon » où on retrouve six CD à l’intérieur –, on constate que la contribution francophone à l’essor culturel du « plus meilleur pays au monde » – comme disait Jean Chrétien – est absente.
Pas de Félix Leclerc, ni de Coeur de pirate ou de Karkwa, qui a pourtant gagné le prix Polaris du meilleur album canadien de l’année 2010 pour Les chemins de verre.
Idem pour les artistes autochtones qui sont trop peu présents. Pas de Buffy Sainte-Marie ni de Tanya Tagaq ? Franchement !
Pour un projet qui se dit être « une fête de la musique », c’est un peu gênant.
PRÉVISIBLE À L’OS
Pour le reste, la sélection manque... de panache.
Les fans de Carly Rae Jepsen ont Call Me Maybe sur leur téléphone. Les passionnés de Rush, eux, possèdent déjà Tom Sawyer sur vinyle, cassette ou CD (probablement les trois, même). Bref, c’est prévisible à l’os, malgré la grande occasion.
La compilation pourrait (on note le conditionnel) plaire à de nouveaux arrivants qui désireraient une introduction éclair aux hits du pays, mais les mélomanes canadiens – francophiles ou pas 2– vont demeurer sur leur faim.