Le Journal de Montreal - Weekend

TOUJOURS L’ENVIE DE SURPRENDRE

RELAXNEWS | À 88 ans, Ennio Morricone, un des compositeu­rs les plus célèbres et admirés dans le monde du cinéma, conserve toute sa créativité et veut toujours surprendre son public avant une série de concerts.

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« On m’a demandé de diriger ma musique. Le problème, c’est que je ne suis pas un vrai chef d’orchestre, je ne dirige pas la musique d’autres compositeu­rs », a expliqué le

maestro italien en entrevue. En attendant, il prépare activement les concerts qu’il donnera dans le cadre de sa tournée mondiale, entamée l’an dernier pour célébrer ses 60 ans de carrière. Et pour ce musicien exigeant, les concerts sont aussi importants pour apprécier ses compositio­ns.

« Au cinéma, on ne peut pas écouter avec attention la musique, il y a les dialogues, les bruits, les effets spéciaux, tout cela distrait le public. Or, la musique doit être écoutée et les concerts permettent au public d’écouter ma musique, seulement ma musique », a-t-il expliqué dans le studio qu’il a aménagé dans son vaste appartemen­t romain.

CHANGER DE STYLE

L’homme aux plus de 500 musiques de film, auteur de mélodies aussi légendaire­s que celle du film Le bon, la brute et le truand (1966), ou celle du magnifique solo de hautbois de Mission (1986), n’a rien perdu de son énergie et de sa passion pour son art.

Mais il sourit lorsqu’on compare l’abondance de son travail, qui conjugue musiques de films aussi variés que les comédies, les drames et bien sûr les westerns, à celle de compositeu­rs comme Mozart ou Rossini, eux aussi très prolifique­s.

« Le fait d’avoir pu composer de la musique en toute liberté, et de façon si différente, a été possible non seulement parce que je pouvais compter sur la technologi­e, mais aussi parce qu’il était indispensa­ble que je change de style à chaque compositio­n. Chaque film l’exigeait », a-t-il confié.

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