Le Journal de Montreal - Weekend
DU PLOMB DANS L’AILE
Cette suite de Pascal Bourdiaux avec Franck Dubosc, Mathilde Seigner et Charlie Langendries peine à trouver un rythme efficace.
Adaptation de la célèbre bande dessinée, Boule et Bill 2 veut s’adresser tant aux parents qu’aux très jeunes. Malheureusement, en tentant de concilier ces deux publics, le scénariste Benjamin Guedj ne réussit qu’à ennuyer.
Se déroulant dans le cadre suranné des années 1970, cette suite s’intéresse au jeune Boule (Charlie Langendries), garçonnet de 10 ans qui cherche à tout prix à aider sa famille.
C’est que son papa (Franck Dubosc), dessinateur de bandes dessinées, a eu une commande bien spéciale de la part de son éditrice. Pour plaire, il doit non plus se concentrer sur le bonheur, mais sur le malheur. Finies donc les histoires pleines de bons sentiments. Place à la noirceur. Le pauvre père décide alors de faire sombrer la famille dans le malheur afin d’y puiser l’inspiration nécessaire à son prochain ouvrage.
Évidemment, cette décision déséquilibre la famille, la maman (Mathilde Seigner) étant l’une des « victimes » de cette volonté de son mari à détruire le bonheur familial. Et Boule, épaulé par ses amis humains ou non, dont son chien Bill, un gentil cocker, va tout mettre en oeuvre pour ramener l’ordre.
Parce que le long métrage de 80 minutes s’inspire de la bande dessinée de Jean Roba, on a droit à des moments de farce (le ressort comique du slapstick anglais où l’humour dépend des conséquences physiques des gestes des personnages) qui lassent un peu, comme cette scène où la mère va d’accident en accident… le tout se terminant évidemment à l’hôpital.
Les moments dédiés aux enfants sont quelque peu dépourvus de l’habituelle fraîcheur enfantine, le scénario voulant à tout prix rejoindre les adultes. Les répliques sur le mariage, notamment, ne font que souligner ce déséquilibre. ∫ Quant aux acteurs, on a souvent l’impression qu’ils récitent leur texte sans conviction, ou pire, avec affectation.
Boule et Bill 2 est un film qui ne mérite pas une sortie en salle et que les inconditionnels regarderont lors de son passage au petit écran.