Le Journal de Montreal - Weekend
L’histoire d’un robot qui migre à Montréal
Bras de fer
« On a voulu faire un clin d’oeil à la crise d’immigrants », lance d’emblée celui qui signe la mise en scène de l’édition 2017, Jean-Simon Traversy.
La pièce qui s’adresse aux 6 à 9 ans a pour objectif d’initier les jeunes à l’univers du théâtre, tout en abordant des thèmes préoccupants. La pièce devrait également interpeller les parents qui accompagnent leurs enfants en raison du thème choisi selon le metteur en scène. « On pense notamment aux immigrants syriens », précise-t-il.
Le texte écrit par Mathieu Héroux a fait l’objet d’un concours lancé par la Ville de Montréal. Le jeune auteur, qui a remporté l’épreuve, a ensuite travaillé avec un auteur professionnel pour peaufiner son texte.
« J’ai été très touché par cette histoire lorsque je l’ai lue », reconnaît le jeune metteur en scène qui travaille pour la première fois avec le Théâtre La Roulotte.
UN ROBOT ATTACHANT
L’histoire est celle d’un robot de 11 ans que l’on nomme Bras de fer (Gabriel Favreau). Son pays étant en guerre, le garçon va fuir avec sa famille, en quête d’un monde meilleur. Pour y parvenir, il devra prendre part à une traversée en mer. « Il s’agit d’un pays imaginaire », révèle Jean-Simon Traversy. « Durant la traversée, comme il est en métal, il va rouiller en raison de l’eau de mer. »
La pièce se veut également une leçon de courage contre vents et marées. S’ajouteront divers personnages. « Il y a des bons et des méchants », annonce-t-il. Il est aussi question d’intimidation, un sujet actuel auprès des jeunes.
CONCEPT POPULAIRE
Outre le divertissement, le Théâtre La Roulotte s’est donné comme mission de donner une chance à la relève en choisissant des finissants de l’École nationale de théâtre du Canada et du Conservatoire d’art dramatique de Montréal pour composer sa distribution.
Pour le metteur en scène, le principal défi est de parvenir à garder l’attention des jeunes spectateurs tout au long du spectacle qui s’étend sur 45 minutes. « Comme nous sommes à l’extérieur, tout peut distraire », fait-il remarquer.
Après 65 ans, le concept de La Roulotte qui voyage d’un parc à l’autre de la métropole, matin et soir, est loin de s’essouffler. « On a souvent de 600 à 700 spectateurs avec les camps de jour », souligne Jean-Simon Traversy. « On a même déjà compté jusqu’à 1000 spectateurs. » En soirée, ce sont souvent des parents qui amènent leurs enfants au parc pour assister à la pièce. Une habitude qui se transmet de génération en génération.