Le Journal de Montreal - Weekend

LE PARCOURS SINGULIER D’UN DANSEUR ÉTOILE

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Danseur principal au Ballet national du Canada, Guillaume Côté voit son étoile briller un peu partout dans le monde depuis plusieurs années. Établi à Toronto, ce Québécois d’origine n’a qu’un but : promouvoir ce qu’il aime le plus, la danse classique.

MARIE-CLAUDE DOYLE Agence QMI

Tenant les rênes de la direction artistique du Festival des arts de Saint-Sauveur, il nous invite à entrer dans l’univers de la danse !

Bleuet de souche, Guillaume Côté a commencé à faire de la danse au Prisme culturel, une école que ses parents ont fondée par amour pour cet art avec la danseuse France Proulx. À 11 ans, le jeune homme s’est exilé à Toronto pour parfaire son apprentiss­age à l’École nationale de ballet.

« Il y a beaucoup de gens qui ne comprenaie­nt pas pourquoi j’allais à Toronto pour la danse classique et que je partais si jeune. Mais j’ai été chanceux parce que les stéréotype­s de gars qui dansent, au Lac-Saint-Jean, n’étaient pas vraiment là. Et une fois rendu à l’École nationale de ballet, c’était la norme de danser. Ce qui est le fun, c’est que ces dernières années je vois vraiment un changement dans la façon dont les gars voient la danse. Je pense qu’avec des shows comme La fièvre de

la danse, ça commence à être moins rattaché à un stéréotype et c’est très inspirant. »

UNE CONJOINTE DANSEUSE

Humble face au fait qu’il est l’un des meilleurs danseurs de ballet du monde, l’artiste évolue depuis une quinzaine d’années au sein du Ballet national du Canada. C’est là qu’il a rencontré sa conjointe, Heather Ogden, également danseuse pour la compagnie.

« La première fois qu’on s’est rencontrés, on dansait ensemble dans Roméo

et Juliette, mais on n’est pas tombés en amour. Durant les sept premières années qu’on a dansé ensemble, c’était beaucoup plus profession­nel. Après, on s’est éloignés un peu. Je partais six mois par année pour aller danser à New York ou à Londres, et elle partait aussi. Éloignés l’un de l’autre, on a réalisé qu’on voulait poursuivre une relation ensemble, et ça nous a rapprochés. »

PASSIONNÉ JUSQU’AU BOUT

En plus de la danse, Guillaume Côté est également compositeu­r, chorégraph­e et musicien. Son instrument : le piano. Il a suivi des cours au Royal Conservato­ry of Music à Toronto et a composé pour la danse pendant plusieurs années.

Lorsqu’il est devenu chorégraph­e, il a dû abandonner la compositio­n musicale, faute de temps. Son agenda est bien rempli : il prépare un spectacle avec Robert Lepage qu’il présentera en juin 2018, à Québec. Cet été, il dansera notamment à Amsterdam avec le Ballet national de Shanghaï et sera de la distributi­on du ballet Nijinsky au Théâtre des Champs-Élysées en octobre, à Paris, avec le Ballet national du Canada.

« Il me reste à peu près cinq ans à faire en tant que danseur classique principal au Ballet national, alors je vais essayer d’en faire le plus possible », explique le danseur de 36 ans.

Passionné par la direction artistique et les chorégraph­ies, il espère, une fois à la retraite de la scène, continuer à promouvoir la danse.

FAIRE RAYONNER SON ART

Guillaume Côté est le directeur artistique de la 26e édition du Festival des arts de Saint-Sauveur qui se déroulera jusqu’au 6 août. Il connaît bien cet événement pour y avoir mis les pieds, la première fois, il y a une quinzaine d’années, en tant que danseur.

L’artiste, qui habite à Toronto depuis 20 ans, se réjouit à l’idée de revenir au Québec promouvoir son art.

Ce festival de danse et de musique offre une programmat­ion en salle et en extérieur riche et variée. On pourra y voir notamment les Grands Ballets canadiens, les Soirées des étoiles avec Guillaume Côté et plusieurs vedettes de la danse internatio­nale.

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