Le Journal de Montreal - Weekend
DES ABRIBUS COMME DIFFUSEUR D’ART
Des portraits de Leonard Cohen, Dominique Michel, Bruny Surin et 11 autres Montréalais peuvent être admirés sur plus de 200 abribus depuis cette semaine.
Ces 14 portraits de Montréalais sont affichés sur plus de 200 abribus aux quatre coins de l’île de Montréal tout l’été. Le choix de ce support atypique n’est pas anodin. Par sa disponibilité, Monic Richard, photographe spécialisée dans le portrait de personnalités publiques, voulait rendre accessible son exposition à tous. « Les gens [utilisent les abribus] tous les jours et il y en a vraiment partout à Montréal », s’exclame celle qui souhaite que ses portraits fassent découvrir de nouvelles personnalités aux Montréalais.
FIGURES MARQUANTES
Parmi les 14 visages inspirants de la photographe, on peut notamment reconnaître des figures marquantes comme Leonard Cohen, Bruny Surin, Kim Thuy et Dominique Michel. D’autres personnalités moins connues du public se sont également taillé une place dans l’univers de Monic Richard pour leur apport important à la métropole, comme Frédéric Metz, professeur de design à l’UQAM, et Phyllis Lambert, architecte.
L’exposition urbaine Montréalais inspirants se veut une célébration des Montréalais pour le 375e anniversaire de la métropole. « Ces gens-là ont tous fait quelque chose pour Montréal », explique Monic Richard. « Il y a des gens que tu ne peux pas oublier, et il y en a que nous ne devons pas oublier », poursuit l’artiste en ajoutant que toutes les personnalités présentées l’ont marquée elle et plusieurs générations de Montréalais.
DIVERSITÉ MONTRÉALAISE
Il était également important pour elle d’illustrer la diversité montréalaise. Dans cette optique, les portraits d’hommes, de femmes, de francophones et d’anglophones de différentes cultures se côtoient dans son exposition.
Avec cette exposition inédite, Mme Richard espère ouvrir une nouvelle voie aux artistes d’ici. « Le mobilier urbain [comme les abribus], c’est un beau moyen de promouvoir l’art montréalais. Ça donne accès à l’art à un autre genre de clientèle que dans les galeries et musées », souligne la photographe.
Il s’agit en effet d’une démocratisation de l’art grâce à l’espace public. « L’abribus est disponible et démocratisé, alors pourquoi ne pas s’en servir pour faire autre chose que de la publicité », affirme Claude Foisy, vice-président groupe média affichage chez Québecor Groupe Média qui a offert les espaces à Mme Richard. « C’était l’occasion de bâtir une expo urbaine comme ça n’avait jamais été fait », poursuit-il.