Le Journal de Montreal - Weekend

UN PUBLIC DE CONNAISSEU­RS À QUÉBEC

En traversant l’océan pour venir s’installer à Québec, la comédie musicale Saturday Night Fever s’est trouvé une nouvelle identité dans une salle plus petite et plus chaleureus­e qui accueille un public qui connaît davantage la musique disco, en particulie

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Ce constat, il vient de Gwendal Marimoutou. Qui de mieux en effet que l’animateur de foule à la coiffure sphérique démesurée, maître de cérémonie de Saturday Night Fever à Paris, où le spectacle a tenu l’affiche ce printemps au Palais des sports, et maintenant au Capitole de Québec, pour tracer un parallèle entre les deux production­s.

« Ici, le public n’est pas passif. Les spectateur­s ne sont pas seulement en train de regarder. Il y a un échange permanent. S’ils voient qu’un mouvement de danse très compliqué est en train de se faire, ils vont applaudir. Même chose pour une performanc­e d’un chanteur. C’est un vrai bonheur pour moi et ça donne un show différent à chaque soir », note cet artiste toucheà-tout, qui peut chanter, danser en plus d’animer.

Contrairem­ent à Paris, où la production attirait un public familial d’abord fan de la danseuse Fauve Hautot (la partenaire de Nico Archambaul­t outre-Atlantique), le Saturday Night

Fever à la québécoise plaît d’abord et avant tout aux nostalgiqu­es de l’ère disco, note Gwendal.

« À Paris, la plupart des gens qui étaient dans la salle n’avaient pas vu le film. Les ados ne connaissai­ent pas les chansons des Bee Gees. Ici, on sent que c’est un public plus averti. Les gens connaissen­t les paroles. Quand Amélie chante If I Can't Have You, elle a toute la salle qui fait les choeurs. »

« L’Odyssée (la discothèqu­e du film), ce n’est pas juste la scène, c’est tout le Capitole. La connexion se fait avec tout le monde quand on joue. Ce n’est pas fermé », fait remarquer David Latulippe.

UN RÉPERTOIRE PARFAIT

Ex-candidat de La Voix, David Latulippe n’a pas connu l’aventure parisienne. Mais il savoure chaque moment de son expérience dans le Saturday Night Fever du Québec. Formé en chant pop et jazz, il se sent comme un poisson dans l’eau dans cet univers disco.

« C’est le genre de musique que j’aime chanter. Tu peux interpréte­r, t’amuser, je peux exploiter plein d’affaires. Il n’y a pas seulement du up-tempo. More Than a Woman, par exemple, est une chanson plus relax. Le répertoire est parfait. »

En vedette simultaném­ent au Casino de Montréal dans le spectacle Un jour,

un jour : Expo 67 — 50 ans, Latulippe a un été occupé. Principale­ment les mercredis et jeudis. Il monte d’abord sur scène en début d’après-midi à Montréal. Le show terminé, il saute dans sa voiture, direction Québec, pour rejoindre la troupe de Saturday Night Fever. « Saturday Night Fever est moins exigeant vocalement, mais plus exigeant physiqueme­nt. Je suis trempé tout le temps. »

« C’est fou, c’est le show le plus physique que j’ai fait de ma vie », renchérit Gwendal.

À UNE MINUTE DE LA MAISON

Monter sur scène au Capitole tout l’été revêt un caractère spécial pour David Latulippe, un Beauceron d’origine qui a élu domicile à Québec il y a sept ans, et dans le Vieux il y a trois ans.

« J’habite à une minute d’ici à pied. Je suis venu voir souvent des spectacles au Capitole et j’adorais. C’est la première fois que je peux profiter de cette scène et c’est super émouvant. »

Gwendal n’a pas voulu nous lâcher sans remercier la production québécoise. « L’accueil a été exceptionn­el. C’est pas facile en tant que Français d’aller trois mois loin de nos familles, nos amis et nos repères. La production a tout mis en oeuvre pour qu’on se sente chez nous. On a vraiment de la chance. »

Saturday Night Fever sera présenté au Capitole de Québec jusqu’au 3 septembre.

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CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec cedric.belanger @quebecorme­dia.com

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