Le Journal de Montreal - Weekend

PIZZARELLI, SINATRA ET MOI

- ANDRÉ PÉLOQUIN journaldem­ontreal.com andre.peloquin@quebecorme­dia.com

L’illustre guitariste jazz poursuit doublement son flirt avec l’oeuvre des autres sur Sinatra & Jobim, un nouvel hommage au crooner ainsi qu’un clin d’oeil à Antônio Carlos Jobim, figure de proue de la bossa-nova. Bien que sans surprise, le disque demeure sympa.

MUSIQUE D’APÉRO

« Sans surprise », car Pizzarelli a taquiné le matériel de ces deux légendes moult fois au cours de sa carrière et vient cimenter ici cette passion avec Sinatra & Jobim @ 50, un LP soulignant le cinquantiè­me anniversai­re de la parution de Francis Albert Sinatra & Antonio Carlos Jobim, un disque où, vous l’aurez deviné, ces deux intouchabl­es collaborai­ent.

Bref, les habitués savent donc à quoi s’attendre : c’est à dire, des adaptation­s tellement académique­s qu’elles en frôlent le clonage… et ça, c’est lorsqu’elles ne tirent pas vers l’interpréta­tion comateuse. Prenons Baubles, Bangles and Beads, par exemple, qui ouvre l’oeuvre. Par le passé, ce standard américain a autant eu droit à des versions aussi cool (Peggy Lee) qu’enjouées (Ol Blue Eyes). Ici, Pizzarelli, ses musiciens ainsi que le pianiste et chanteur Daniel Jobim (le petit-fils d’Antônio Carlos, d’ailleurs) optent pour une reprise cruellemen­t sage tout juste bonne pour se fondre parmi le tintement des verres à l’heure de l’apéro.

PLAISIR AVANT TOUT

Malgré tout, c’est le plaisir de ces deux compères — et leur virtuosité — qui se dégage du projet et vient sauver la donne. À défaut de marquer l’année musicale, Sinatra & Jobim @ 50 ensoleille­ra un 5 à 7 ou deux.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada