Le Journal de Montreal - Weekend

LA NOUVELLE ANNE

L’Irlandaise Amybeth McNully a été choisie parmi 1889 jeunes filles pour incarner Anne Shirley dans Anne, la nouvelle adaptation télévisuel­le du célèbre roman de Lucy Maud Montgomery, Anne… la maison aux pignons verts. En parlant avec l’adolescent­e de 15

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX Le Journal de Montréal marc-andre.lemieux @quebecorme­dia.com

On connaît bien la première série inspirée d’Anne… la maison aux pignons verts. À quoi peut-on s’attendre d’Anne ?

On explore plus en profondeur sa vie avant qu’elle arrive à Green Gables. Se faire trimballer de foyer en foyer, de famille en famille… On montre à quel point c’était difficile pour elle et combien c’est extraordin­aire qu’elle s’en soit sortie. On creuse tous les personnage­s, pas seulement celui d’Anne. Ça nous aide à comprendre pourquoi ils sont comme ils sont.

Connaissai­s-tu l’univers d’Anne Shirley avant de passer l’audition ?

Oui. J’avais lu le premier bouquin quand j’avais neuf ans.

Qu’en avais-tu pensé ?

Ça m’avait beaucoup plu. Anne était différente des personnage­s féminins des autres romans que j’avais lus.

La productric­e et auteure d’Anne, Moira Walley-Beckett, qui a aussi scénarisé plusieurs épisodes de

Breaking Bad, a déclaré qu’Anne est une icône féministe. Es-tu d’accord ?

Absolument. Anne n’avait pas peur de décrier les injustices, poser des questions et défier l’autorité quand tout le monde semblait se contenter d’une réponse comme : « Ça s’est toujours passé comme ça... »

Qu’as-tu en commun avec Anne ?

On aime la nature. On aime lire. On essaie toutes les deux de trouver notre place dans le monde. Malheureus­ement, je n’ai pas ses cheveux roux naturels. Je n’ai pas autant de taches de rousseur non plus. Et j’ai grandi dans un environnem­ent plus douillet qu’elle.

Pourquoi une histoire comme celle d’Anne, qui a été publiée en 1908, résonne-t-elle toujours aussi fort en 2017 ?

Les thèmes qui sont abordés sont toujours d’actualité : la lutte pour l’égalité, le sexisme, l’intimidati­on, l’exclusion… Tout le monde a vécu quelque chose de semblable au moins une fois dans sa vie. C’est génial, parce qu’une petite fille de 7 ans peut s’identifier à Anne, au même titre qu’un homme de 60 ans.

Quel a été ton plus gros défi durant le tournage ?

Être loin de chez moi. C’était une chose à laquelle je n’étais pas habituée. J’ai trouvé ça difficile. Heureuseme­nt, je me suis fait de nouveaux amis. Ils m’ont aidée à traverser les périodes plus difficiles. Et tourner à des températur­es glaciales, c’était aussi nouveau pour moi ! J’ai dû m’y habituer.

Comment as-tu obtenu le rôle ?

Mon agente m’a décroché une audition. J’ai envoyé une vidéo aux producteur­s, puis une deuxième, puis ils m’ont invitée au Canada. Au début, je pensais que ça allait être une autre audition, mais j’ai reçu un courriel qui disait : « Voudrais-tu participer à une aventure ? » Et cette aventure consistait à parler à des fleurs dans le jardin d’une demeure ! C’était débile ! C’est de loin l’audition la plus folle que j’ai jamais passée !

À quoi pensais-tu pendant cette curieuse séance d’improvisat­ion ?

À laisser aller mon imaginatio­n. Ils voulaient me voir interagir avec les plantes, comme si j’étais en train de jouer dans une pièce de théâtre. C’était totalement irréel ! Après cette audition, ma tête était vidée.

Anne n’a pas seulement été diffusée à CBC au Canada. Depuis quelques mois, la série peut être vue à travers la planète sur Netflix. Comment astu réagi en apprenant la nouvelle ?

J’étais aux anges ! C’est toute une responsabi­lité d’avoir la chance de montrer mon portrait d’Anne au reste du monde.

Une suite est-elle prévue ?

Je ne sais pas ! Tout le monde me pose la question. J’espère que ce sera le cas.

ICI ARTV présente Anne le samedi à 21 h. À compter du 5 août.

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