Le Journal de Montreal - Weekend

LE DOIGT D’HONNEUR DE KESHA

Dire que Kesha vient de loin tient de l’euphémisme... et pourtant ! Près de cinq ans après l’encouragea­nt Warrior et moult démêlés, la chanteuse pop refait surface avec Rainbow, un troisième disque coup-de-poing, à quelques notes du fameux Lemonade de Bey

- ANDRÉ PÉLOQUIN journaldem­ontreal.com andre.peloquin @quebecorme­dia.com

RETOUR SUR LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS

Pour celles et ceux qui ignoreraie­nt tout des malheurs de Kesha depuis la parution de son second album, voici un résumé : en 2013, elle accuse son producteur — Lukasz Sebastian « Dr. Luke » Gottwald — d’agressions sexuelles s’étalant sur une période de dix ans. Celui-ci réplique en laissant entendre que la démarche de l’artiste est motivée par un désir de se défaire de son contrat avec Kemosabe, l’étiquette de disques de ce dernier lancée sous l’égide de Sony.

En 2016, une juge de New York réfute l’accusation de l’interprète en cour. Sony, de son côté, annonçait qu’elle fera en sorte que les deux camps ne se côtoient plus, mais ne peut rompre l’entente. Bref, pour poursuivre sa carrière, Kesha se doit de collaborer avec le label de son agresseur.

UN DOIGT D’HONNEUR

Évidemment entourée de nouveaux collaborat­eurs, dont le pianiste et chanteur Ben Folds, la légende Dolly Parton (en duo sur la ballade Old Flames) et… Queens Of The Stone Age (qu’on retrouve sur les chansons Boogie et Let

‘Em Talk), Kesha panse ses blessures et, surtout, dresse son majeur sur une sélection de pièces émotionnel­les - cela va de soi - , mais aussi de brûlots entraînant­s (dont la très funky).

Bref, c’est l’oeuvre la plus sincère, chaleureus­e et efficace de Kesha à ce jour… et ça vient d’un type qui restait de glace devant la discograph­ie de l’artiste jusqu’à

Rainbow !

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada