SOUVENIRS DE VOYAGES Les Abénakis, les plus fidèles alliés guerriers des Français à l’époque de la Nouvelle-France, sont aujourd’hui confinés à une réserve le long de la rivière Saint-François. Certaines des maisons laissent à désirer, mais la nature envi

C’est au début de juillet qu’il faut aller voir les Abénakis pendant l’exécution de leurs cérémonies, où leurs danses endiablées, leurs chants très énergiques et leurs panaches impressionnants nous font voyager au coeur d’un autre monde.

Fidèles à leurs racines et fiers de leur culture, les Abénakis ne sont pas pour autant épargnés par l’acculturation, que ce soit par le métissage avec les Blancs qui, à répétition, dilue la communauté, ou encore par l’américanisation.

Bien sûr, quand un Abénakis des États-Unis débarque, c’est sa langue qui s’impose… Conséquence de cette anglicisation, la communauté semble affectionner les drapeaux Canadian et Americain… Ce qui est ironique puisque les Français étaient leurs alliés et que ce sont les Anglais qui, après la conquête, les ont tellement malmenés… Bref, ils ont appris à aimer la culture qui les a réduit à l’impuissance. Mais bon, on pourrait aussi dire ça à nos anciens alliés de Kahnawake, eux aussi reconvertis à la culture du conquérant.

Parmi les personnages dont les gens d’Odanak sont fiers de rappeler la réussite, il y a l’animateur de Radio-Canada, Jean-Paul Nolet. (Il faut admettre que le royaume radiophonique à été ouvert aux Amérindiens : Mira Cree chez les Iroquois d’Oka, Clovis Dumont, chez les Hurons, à l’antenne de CKVL, qui ont eu de grandes carrières… pour ne nommer que ces deux là.)

Située à seulement une demi-heure de Sorel, cette petite réserve vaut le détour. Les gens sont accueillants. Le Musée des Abénakis est ouvert à l’année longue ; c’est un bon endroit où commencer sa découverte d’Odanak en demandant conseil aux guides. Si vous vous demandez quoi faire un jour de fin de semaine, pourquoi ne pas rendre visite à ces gens ?