Le Journal de Montreal - Weekend
La comédienne qui voulait chanter
On la considère de moins en moins comme une actrice qui chante, et on fait de plus en plus appel à elle pour chanter... Elle en est ravie ! La chanson prend beaucoup de place dans sa vie, particulièrement ces dernières années, puisqu’elle vient de tourner
Claude Dubois, Bruno Pelletier, Philippe Touzel, Luce Dufault... De nombreux chanteurs prendront part au spectacle Envolée 150, le samedi 2 septembre, sur la scène du Casino du Lac-Leamy du Festival de montgolfières de Gatineau. Ce spectacle d’envergure souligne le 150e anniversaire du Canada. Debbie Lynch-White, la comédienne qui chante, partagera la scène avec des chanteurs de métier.
A-t-elle le syndrome de l’imposteur ? « Non. J’assume “au boutte” parce que je chante depuis toujours ! Je chantais avant même de jouer. J’ai décidé de devenir comédienne, mais qu’on fasse appel à moi pour chanter me remplit tellement de bonheur ! Pour moi, dans les deux cas, c’est donner un spectacle. »
La chanson est venue naturellement dans son existence. Enfant, elle faisait de la musique avec son défunt père. « J’ai l’impression qu’il a développé mon oreille et mon sens du rythme très, très jeune. »
Dans sa vie de tous les jours, tout le monde savait qu’elle chantait. « Je fais des spectacles musicaux depuis que je suis au secondaire. Mais dans ma vie professionnelle, la première fois que j’ai chanté publiquement et que les gens ont vu que j’en étais capable, c’était à l’émission Pour le plaisir, avec France Castel et Michel Barrette. C’était ma première entrevue télé, et mon agente de l’époque avait mentionné aux recherchistes que je chantais. On m’a demandé : “Voudrais-tu en faire une ?” et j’ai répondu : “Mets-en !” » Le boucheà-oreille a fait son oeuvre, et on l’a invitée à des émissions où elle a pu faire valoir ce talent, notamment à En direct
de l’univers et à Belle et Bum. LES TURLUTES DE LA BOLDUC
Debbie Lynch-White vient de relever un défi qui a pris beaucoup de place dans sa vie ces dernières années : incarner Marie Travers, dite La Bolduc. « On n’a vraiment pas travaillé dans l’imitation, mais j’ai voulu m’en rapprocher. Je suis prête à dire que je fais exactement ses turlutes. Ma professeure de chant, Catherine Gadouas, a décortiqué les turlutes de La Bolduc et elle m’a fait des partitions à partir de ça. Mais La Bolduc a un timbre de voix un peu plus nasillard, un peu plus aigu. Il y a beaucoup de chansons que je fais dans la tonalité originale, mais il y en a quelques-unes où on m’a fait baisser d’un demi-ton. Et on m’a fait diminuer un peu son accent gaspésien. » DE MEILLEURES HABITUDES DE VIE
La dernière année, elle a turluté dans sa douche, dans sa voiture, en faisant le ménage... « Je pense que ma blonde a fini par ne plus m’entendre. » Ce film, qui sortira en 2018, a beaucoup apporté à Debbie sur le plan personnel. « J’espère que ce genre de projet va se représenter dans ma carrière. C’était tellement génial, tourner ce film-là ! Quand ç’a été terminé, je me suis ennuyée. »
Elle a gardé de bonnes habitudes imposées par la production. « Je continue de m’entraîner et j’ai conservé mon plan alimentaire. Je ne suis pas le régime de façon aussi stricte, j’ai différentes phases, mais ce tournage m’a permis d’adopter de meilleures habitudes de vie et je fais un effort pour les garder. Parce que j’en vois le bénéfice. J’essaie d’être plus à l’écoute de mon corps. »
Et elle continue de chanter dans sa douche. « Mais au grand plaisir de ma femme, j’ai arrêté le violon. Ça, c’était catastrophique. » DES « VRAIES » VACANCES !
Les tournages d’Unité 9 ont été devancés, ce qui a permis à Debbie d’avoir de vraies vacances ! « Cet été, pour la première fois en sept ans, je n’ai pas fait de théâtre et j’ai profité de la belle saison. Je ne voulais pas rater les barbecues entre amis, je voulais aller au parc. Je me la coule douce en ce moment, et c’est ma blonde qui travaille fort ! Moi, je fais du lavage, des lunchs et toutes ces affaires-là. »