Le Journal de Montreal - Weekend

Nouveau souffle pour la pièce britanniqu­e

Que feriez-vous si vous tombiez, par erreur, sur une valise contenant des millions de dollars ? Si l’idée de vous enfuir avec le magot vous a traversé l’esprit, vous n’êtes pas seul... À tout le moins, c’est ce que le protagonis­te de la pièce Espèces mena

- LOUISE BOURBONNAI­S Collaborat­ion spéciale louise.bourbonnai­s @quebecorme­dia.com

La pièce signée par le prolifique auteur britanniqu­e Ray Cooney avait déjà été adaptée en français, mais elle connaîtra un nouveau souffle grâce à une mouture québécoise. « Le type d’humour est aussi beaucoup plus québécois », affirme celui qui fait l’adaptation de la pièce, Benoît Melançon. Il en signera également la mise en scène.

Écrite en 1994, Funny Money (dans sa version originale) a connu beaucoup de succès au fil du temps, mais « tous les repères ont été changés », explique-t-il. UN COUP DE CHANCE

L’histoire est celle d’Yvon, l’homme qui a pris la mauvaise mallette à la gare, lors de son retour du travail. Sans le vouloir, il a troqué celle avec ses gants et son sandwich par une autre remplie de billets de banque. Le compte fait, ce sont 2,5 millions de dollars qu’il a en sa possession. « Il se doute bien qu’il ne s’agit pas d’argent propre », fait remarquer le metteur en scène.

Ainsi, une fois à la maison, il tentera tant bien que mal d’expliquer ce qui se passe à sa femme, Marie, tout en faisant des démarches pour acheter deux billets d’avion et partir par le premier vol disponible pour Buenos Aires. L’idée étant de s’enfuir le plus loin possible.

« La pièce s’amorce par un dialogue de sourds, Marie ne comprend rien de ce qui se passe et ne veut absolument pas partir, d’autant plus qu’un couple d’amis est attendu pour un souper d’anniversai­re », révèle M. Melançon. Si Yvon veut prendre la poudre d’escampette et fuir à tout prix, c’est qu’il craint d’être vite rattrapé. S’il n’a pas les coordonnés du propriétai­re de la mallette pleine d’argent, en revanche, son adresse résidentie­lle se trouve sur sa mallette qui vient d’être substituée. Nul doute dans l’esprit d’Yvon que le propriétai­re de la mallette lui vaudra un détour chez lui. DE MULTIPLES QUIPROQUOS

« Ray Cooney est passé maître dans l’art des quiproquos », souligne le metteur en scène. « Une multitude de personnage­s vont s’ajouter, ce qui l’empêchera de partir. »

Il y aura d’abord le couple d’amis venu souper qui soupçonner­a quelque chose. Puis, ce sera deux inspecteur­s de police qui apparaîtro­nt à sa porte pour le questionne­r. « C’est qu’Yvon est allé aux toilettes de la gare à plus d’une reprise pour compter son argent », explique Benoît Melançon.

C’est sans compter la présence d’un tueur qui débarquera, bien déterminé à récupérer sa mallette. « Tout au long de la pièce, Yvon tentera de se débarrasse­r de tout le monde venu chez lui l’empêchant de partir », conclut-il.

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