Le Journal de Montreal - Weekend

« J’AI PASSÉ DEUX MOIS À VIVRE UN RÊVE »

Éléonore Lagacé l’avoue d’entrée de jeu : elle a passé « un des plus beaux étés de [sa] vie » sur les planches du Théâtre St-Denis grâce à la comédie musicale Footloose. Et elle est déjà prête à poursuivre l’aventure, l’hiver prochain, sur les planches d

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe@quebecorme­dia.com

Éléonore Lagacé a eu toute une surprise, au début du mois, lorsque Serge Postigo a annoncé à sa troupe qu’elle s’envolerait vers l’Hexagone en février prochain pour y donner une trentaine de représenta­tions de Footloose. Il faut dire que le metteur en scène (qui signe également la traduction et l’adaptation de l’oeuvre de Dean Pitchford) a réussi à garder le secret jusqu’à la toute dernière minute, soit au terme de l’ultime représenta­tion au Théâtre St-Denis. Et dire qu’Éléonore Lagacé s’attendait à vivre « une vraie peine d’amour » lors de la tombée du rideau ce soir-là. « Je savais qu’il y a des chances qu’on présente le spectacle à Québec l’été prochain. Mais un an sans voir tous ces gens que j’ai côtoyés tout l’été, qui sont devenus des amis, c’est vraiment long. J’ai passé deux mois à vivre un rêve avec eux », avance-t-elle.

UNE PERFORMANC­E SALUÉE

Ce « rêve » a d’ailleurs visiblemen­t été bien reçu. La performanc­e d’Éléonore Lagacé dans le rôle d’Ariel Moore a été unanimemen­t saluée, tant par la critique que par le public montréalai­s. À l’issue du festival Juste pour rire, elle a reçu, avec son partenaire de jeu Philippe Touzel, le prix Victor de l’Artiste de l’année. Une reconnaiss­ance qui est venue à point pour la jeune artiste de 20 ans.

« J’ai toujours cru en moi, en mes capacités. Mais de voir que les gens ont reconnu quelque chose en moi, ça me montre que j’ai eu raison d’y croire », confie Éléonore Lagacé.

Et bien qu’elle ne remontera sur scène que l’an prochain, Footloose ne la quittera pas pour autant dans les prochaines semaines. Le personnage d’Ariel Moore l’habite encore pleinement… jusque dans ses conversati­ons.

« Je me surprends à mettre des répliques de la pièce dans mes conversati­ons sans même m’en rendre compte. Je ne sais pas ce qui me prend », pouffe-t-elle de rire.

UN PREMIER ALBUM EN CHANTIER

D’ici à ce qu’elle plie bagage pour Paris, Éléonore Lagacé compte profiter de l’automne pour plancher sur ses propres compositio­ns en vue d’un premier album solo. Il y a d’ailleurs fort à parier que l’expérience Footloose teintera ce projet, encore au stade embryonnai­re. « Je compose depuis l’âge de 11 ans et j’ai toujours chanté. Mais cet été, j’ai redécouver­t ma voix. J’ai appris que mon registre était plus grand que je ne le croyais et je n’aurais jamais pensé que j’étais capable de pousser des notes comme dans la chanson Holding Out for a Hero », avance-t-elle. Cette pièce, popularisé­e par Bonnie Tyler dans les années 1980, demeure d’ailleurs un de ses moments marquants de l’été. Le numéro, souvent cité à titre de point fort du spectacle Footloose, restera à jamais gravé dans sa mémoire. « Chaque soir, j’avais l’impression de vivre dans mon propre vidéoclip. J’avais les filles et les danseurs autour de moi pendant que je chantais avec les cheveux dans le vent. Qu’est-ce que je pourrais demander de plus ? », conclut-elle.

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