Le Journal de Montreal - Weekend
10 destinations trop populaires
Armés de nos perches à selfie, de notre enthousiasme et parfois – malheureusement – d’un certain manque de savoir-vivre, nous, touristes du monde, débarquons dans les plus belles destinations de la planète sans toujours nous rendre compte de l’impact de n
Cet été, une vague de manifestations anti-touristes s’est propagée dans certaines villes européennes.
Il s’agit d’endroits, comme Barcelone ou Venise, où le nombre de voyageurs a augmenté en flèche au cours des dernières décennies. Plusieurs de leurs habitants n’en peuvent plus du tourisme de masse, qu’ils accusent de rendre les quartiers invivables ou trop chers ou encore de détruire l’environnement.
Victimes de leur popularité, les 10 destinations suivantes sont toutes, d’une façon ou d’une autre, aux prises avec les côtés négatifs du tourisme de masse.
1 LA THAÏLANDE
Pour la quatrième année consécutive, la Thaïlande a dû interdire l’accès à certaines de ses plus belles îles entre la mi-mai et la mi-octobre, pour protéger l’environnement et les coraux. En tout, selon l’AFP, 61 parcs sont touchés par cette mesure, dont 25 parcs marins. Le pays accueille 30 millions de visiteurs par an.
2 L’ISLANDE
Tous vos amis y sont allés, non ? L’Islande connaît un boom touristique sans précédent. L’an dernier, selon Business
Insider, le nombre de visiteurs américains à lui seul a dépassé le nombre d’Islandais vivant sur l’île. Outre la tranquillité de la population, c’est la nature qui pourrait être menacée si des mesures ne sont pas prises pour bien la protéger.
3 VENISE, EN ITALIE
Plus de 20 millions de touristes, dont beaucoup de croisiéristes, débarquent à Venise chaque année, alors que la population est de 55 000 personnes seulement et que la ville, construite sur l’eau, est extrêmement fragile. En juillet dernier, 2000 personnes ont manifesté pour dénoncer ce tourisme qui provoque carrément, disent-elles, l’exil des Vénitiens.
4 BARCELONE, EN ESPAGNE
Vous êtes allés à Barcelone récemment ? Vous avez sûrement vu ces affiches et ces graffitis « demandant » aux touristes de rester chez eux. Selon le Guardian, pas moins de 32 millions de visiteurs ont exploré l’an dernier la capitale catalane, qui compte 1,6 million d’habitants. Certains quartiers sont presque envahis.
5 HVAR, EN CROATIE
Cette île ensoleillée a décidé, elle, d’agir contre les touristes saouls, endormis ou à moitié dévêtus qui envahissent ses rues. Des amendes allant de 820 $ à 1150 $ sont désormais imposées à ceux qui boivent, mangent ou dorment dans les lieux publics, ainsi qu’à ceux qui visitent la cité historique en maillot de bain.
6 DUBROVNIK, EN CROATIE
Destination de croisière très populaire, Dubrovnik a pris des mesures pour garder sa vieille ville fréquentable. Le maire, rapporte le Guardian, a introduit des caméras qui permettent de calculer le nombre de visiteurs qui passe ses murs, question de pouvoir ralentir ou stopper le flot, au besoin.
7 LE MACHU PICCHU, AU PÉROU
Le célèbre site archéologique inca a été récemment inscrit sur la liste des sites « en danger » du patrimoine mondial de l’UNESCO parce qu’il accueille beaucoup trop de visiteurs pour sa capacité. De nouvelles règles seront en vigueur dès 2019, rapporte
Conde Nast Traveler, pour limiter le nombre de voyageurs.
8 LE PARC NATIONAL DE ZION, AUX ÉTATS-UNIS
Le nombre de touristes se rendant au parc national de Zion, en Utah, a augmenté de 60 % dans la dernière décennie, selon Reuters, atteignant 4,3 millions de visiteurs annuels en 2016. Pour protéger l’environnement, le parc est en train d’évaluer la possibilité de limiter les entrées. Les autres parcs américains pourraient suivre.
0 ROME, EN ITALIE
Pour assurer un peu de décorum durant la haute saison touristique, Rome a dû interdire, sous peine d’amende, de manger, de boire, de se baigner ou de laver ses animaux (!) dans les fontaines historiques. La ville a aussi limité ou banni, selon l’heure de la soirée, la consommation d’alcool dans plusieurs rues.
9 SANTORINI, EN GRÈCE
L’an dernier, les autorités ont promis qu’elles allaient réduire le nombre de bateaux de croisière admis sur leur île en réponse aux plaintes des habitants. Selon Conde Nast
Traveler, la fameuse destination des Cyclades accueillait jusqu’à tout récemment pas moins de 10 000 croisiéristes par jour, de mai à septembre. Elle fait 76 km2...