Le Journal de Montreal - Weekend
CINQ DÉCENNIES DE COUNTRY
Avec ses 50 ans d’existence, le Festival western de Saint-Tite a vu naître les plus grands artistes country francophones, de Renée Martel, qui était de la première édition avec son père Marcel Martel en 1967, en passant par Paul Daraîche jusqu’à Patrick N
Entre les rodéos et les activités westerns, le Festival de Saint-Tite – qui maintient depuis quelques années un achalandage de plus de 600 000 festivaliers – a toujours fait une grande place à la musique et, de plus en plus, à la danse country.
Et pour cause : la popularité du country au Québec est grandissante depuis quelques années. En 2009, la part des albums country vendus au Québec était de 1,9 %. En 2015, elle avait bondi à 15,3 %, selon l’Observatoire de la culture et des communications.
Pour le 50e du Festival, ce sont plus d’une centaine d’artistes qui se produiront sur une des sept scènes du Festival.
« On est une référence dans l’industrie musicale pour ce qui est du créneau country, soutient la directrice des communications et responsable de la programmation, Geneviève Frappier. On a des artistes qui ont commencé ici, sur les scènes découvertes, et aujourd’hui, on les voit sur les plus grandes scènes. »
À GUICHETS FERMÉS
Le spectacle de clôture, qui aura lieu le 16 septembre, rendra hommage à ces cinq décennies d’histoire du country. À la suite du lancement de l’album collectif 50 ans de country
et de rodéo en mai dernier, le Festival a demandé aux artistes qui y participaient de prendre part à ce spectacle hommage. La mise en scène a naturellement été confiée à Renée Martel, qui a participé au Festival « une quarantaine de fois » dans sa carrière.
Les 1400 billets ont tous trouvé preneur en moins de 24 heures, lors de la mise en vente. Une deuxième représentation a été ajoutée, mais elle sera aussi présentée à guichets fermés.
On y trouvera douze artistes country de toutes les générations, dont Paul Daraîche, Isabelle Boulay, Brigitte Boisjoli, Cindy Bédard, Guylaine Tanguay, Annie Blanchard, Robby Johnson, et Irvin Blais, entre autres, qui retraceront les plus grands classiques jusqu’aux chansons plus actuelles.
« La ligne directrice de ce spectacle-là, c’est la fête, c’est de faire le party. Ils vont tous chanter ensemble », promet Renée Martel, qui en est à sa quatrième mise en scène pour le Festival.
« On voulait faire un beau clin d’oeil à l’histoire de la musique country au Québec, ajoute Geneviève Frappier. Et on voulait aussi proposer un virage. Robby Johnson est intéressant, il offre un son différent, très actuel. On veut toujours faire une place aux talents de notre région également, comme Manon Bédard et Cindy Bédard. »
VERS LE NEW COUNTRY
Le Festival invite de nouveau le Cirque Eloize à présenter son spectacle Saloon, après le succès de l’an dernier. Bien qu’ils aient un souci de toujours satisfaire les amateurs de country plus classiques, le Festival de Saint-Tite a aussi le souci d’élargir ses horizons pour combler les demandes d’une plus jeune clientèle, qui se fait adepte du new country, et de plus en plus, de la danse country. Le virage entamé l’an dernier avec Tim Hicks a été des plus concluants. C’est pourquoi le Festival a programmé le Canadien Dean Brody en ouverture, ainsi que le Québécois Robby Johnson. « On veut aussi être précurseur, c’est pour ça que le volet new country est important, soutient Geneviève Frappier. On fait toujours une place à ce qui est dans les tendances, sans jamais négliger nos grands classiques. On sent l’engouement pour ce son plus populaire, plus rock. »