Le Journal de Montreal - Weekend

DE ROCK STAR À STAR DU COUNTRY

Le succès n’est pas étranger à Dallas Smith, avant de se faire un nom en tant qu’artiste country, le chanteur canadien a connu la gloire avec le groupe rock Default, qui l’a amené à faire le tour du monde. L’artiste revient sur cette expérience et sur les

- MATTHIEU LÉVESQUE

Agence QMI

Dallas Smith a un parcours singulier. Originaire de Langley, en Colombie-Britanniqu­e, l’artiste a mis du temps avant de s’assumer en tant que chanteur. « J’aimais beaucoup chanter, mais je le faisais seulement quand j’étais seul, lorsque personne ne pouvait m’entendre, comme dans la voiture ou sous la douche. J’étais beaucoup trop timide pour chanter devant un public », nous a-t-il expliqué lors d’une entrevue téléphoniq­ue exclusive.

C’est seulement au secondaire qu’il a enfin eu le courage de chanter devant des amis. Grand amateur de groupes rock tels que Soundgarde­n et Pearl Jam, il a commencé à interpréte­r des classiques lors de soirées entre amis. « Je dois avouer que l’alcool m’a beaucoup aidé à vaincre ma gêne la première fois que j’ai chanté devant un public (rires). Mais une fois que la glace a été brisée, c’est devenu une passion. Les choses ont déboulé très rapidement par la suite. Nous avons formé un groupe et nous avons commencé à écrire des chansons. Environ deux ans plus tard, nous signions un contrat avec une maison de disques américaine. » Durant les 10 années qui ont suivi, Dallas a vécu le rêve de tout artiste, pour le meilleur et pour le pire...

GLOIRE ÉPHÉMÈRE

Dès la sortie de son premier extrait, Wasting My Time, la formation Default, dont Dallas était le chanteur, a connu un immense succès au Canada et aux États-Unis.

Un premier album certifié platine, une tournée présentée aux quatre coins de la planète, des récompense­s de toutes sortes : Dallas menait une vie de rock star.

Mais 10 ans et quatre albums plus tard, cette vie ne le satisfaisa­it plus. « Nous étions en pleine tournée quand j’ai réalisé que je n’étais plus heureux. Je menais une vie de rêve et j’étais incapable de l’apprécier. De plus, l’atmosphère dans le groupe était devenue un peu tendue. J’ai alors pris la décision de donner un nouveau souffle à ma carrière. »

C’est au cours de ses tournées avec Default que Dallas a découvert la musique country. « J’étais particuliè­rement attiré par les chansons country dans lesquelles la guitare prenait beaucoup de place, comme ce que font Keith Urban et les Rascal Flatts. Je suis tombé en amour avec ces artistes et, depuis, j’écoute presque exclusivem­ent du country. »

SUCCÈS RETROUVÉ

Déterminé à percer en tant qu’artiste country, Dallas s’est rendu à Nashville pour enregistre­r son premier album solo, Jumped Right In, lancé en 2012. Ce premier opus a connu un grand succès au Canada et lui a valu une nomination dans la catégorie Meilleur album country aux Juno Awards, entre autres. Un prix qu’il a d’ailleurs remporté en 2014 pour son second album solo, Lifted. Son dernier album, Side Effects, lancé en septembre 2016, a aussi fait bonne impression et lui a valu plusieurs nomination­s aux CCMA Awards, qui se tiendra le 10 septembre et au cours duquel Dallas offrira une performanc­e.

Si elles sont toujours agréables, ces nomination­s ne sont pas tellement importante­s pour le chanteur. « Je n’ai plus les mêmes attentes qu’avant. J’apprécie ce que j’ai et je ne me soucie plus des choses sur lesquelles je n’ai aucun pouvoir. Je suis maintenant père de deux enfants, et mes priorités ne sont plus les mêmes. Mon seul objectif est de créer la meilleure musique possible pour que les fans continuent de venir me voir. »

UN MENTOR POUR LES JEUNES

Dallas travaille actuelleme­nt à l’écriture de son prochain album, qui devrait voir le jour en 2018. Il passe aussi beaucoup de temps à conseiller de jeunes artistes. « J’ai créé une maison de disques indépendan­te avec des amis, et nous avons pris quelques artistes sous notre aile. J’aime les conseiller pour qu’ils ne répètent pas les mêmes erreurs que moi. Il y aura toujours des gens qui tenteront de profiter des jeunes artistes qui sont prêts à tout pour percer. Je considère que c’est mon devoir de les aider à se tenir loin de ces gens aux mauvaises intentions. » Le 12 octobre, il entreprend­ra la tournée Side Effects, qui s’arrêtera dans 26 villes canadienne­s, mais pas au Québec. Toutefois, ce n’est pas l’envie qui manque. « J’ai souvent présenté des concerts avec Default à Montréal et à Québec, deux villes que j’adore pour leurs restaurant­s et leur architectu­re. J’aimerais beaucoup percer le marché québécois. »

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DALLAS SMITH

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