Le Journal de Montreal - Weekend

NOTRE COUSINE RACHEL

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C’est peu de dire que Rachel Weisz était née pour incarner le rôle-titre du film Ma cousine Rachel ; en raison de son prénom, bien sûr, mais plus encore parce que peu d’actrices auraient été capables de défendre avec un tel mélange de grâce et de subtilité ce personnage éminemment ambigu, créé au début du 20e siècle par l’écrivaine Daphne Du Maurier (Les Oiseaux). À l’occasion de la parution en DVD et en VSD de cette fiévreuse adaptation signée Roger Michell (Coup de foudre à Notting Hill), Mediafilm revient sur les meilleurs coups de cette actrice suprêmemen­t douée.

4 LA FORME DES CHOSES (2002)

Une étudiante aux BeauxArts encourage son nouveau petit ami, gardien de musée timide et empoté (excellent Paul Rudd), à changer son apparence physique.

Surtout connue à l’époque pour son rôle d’égyptologu­e dans la populaire franchise La

momie, Rachel Weisz crève l’écran dans ce film de Neil LaBute adapté de sa propre pièce, portrait vénéneux des relations amoureuses prenant le contrepied féminin de son premier film, le très cynique En compagnie des hommes.

LA CONSTANCE DU JARDINIER (2005)

Un diplomate britanniqu­e en poste au Kenya découvre pourquoi son épouse militante a été assassinée.

Dans cette formidable adaptation du roman de John Le Carré (La taupe), Rachel Weisz irradie en activiste attachante et énergique, devenue l’objet de l’amour de son mari jusque-là indolent (intense Ralph Fiennes), qui découvre après sa mort ses efforts pour dénoncer l’exploitati­on éhontée de l’Afrique noire par les grandes pharmaceut­iques. Le tout est mis en scène de manière nerveuse et fort expressive par Fernando Meirelles (La Cité de Dieu, L’aveuglemen­t).

LA DÉNONCIATI­ON (2010)

Une policière américaine, qui a accepté un poste de Casque bleu en Bosnie, découvre que certains de ses confrères sont impliqués dans un trafic de jeunes filles issues des pays de l’Est. Plus elle tente d’alarmer les autorités, plus l’étau se resserre sur elle.

Basé sur les mémoires de Kathryn Bolkovac, ce premier long métrage de Larysa Kondracki aborde avec intelligen­ce et dignité un sujet grave. Le scénario, cela dit, a le souffle un peu court et comporte quelques redites. De nouveau en mode dénonciati­on, Rachel Weisz porte le film avec force et nuance.

LE HOMARD (2015)

Dans une société du futur, un célibatair­e (Colin Farrell, étonnammen­t sobre) se rend dans un hôtel où il a 45 jours pour trouver l’âme soeur, à défaut de quoi il sera transformé en animal. Réussissan­t à s’enfuir, il rejoint un groupe de résistants dans les bois voisins.

Dans le rôle d’une de ces rebelles, Rachel Weisz impression­ne, avec une partition minimalist­e et pourtant physiqueme­nt exigeante. Yorgos Lanthimos

(Canines) orchestre avec brio cette jouissive satire sociale flirtant avec le surréalism­e.

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